Fille d'une lignée de médecins et de pharmaciens. Véronique Gens a fait ses études en sciences et est devenue médecin mais parallèlement, sa passion pour le chant l'a menée à la Sorbonne.
Premier Prix de musique ancienne au Conservatoire de Paris et Premier prix de chant au Conservatoire d'Orléans, Véronique GENS a déjà une expérience professionnelle à sa sortie du conservatoire, et les engagements ne se font pas attendre.
Elle fait ses débuts en 1986 avec William Christie dans les Arts Florissants et chante en Europe, aux Etats Unis, au Canada et en Amérique du Sud.
Elle chante à l'Opéra de Paris, en 1987, dans Atys de Lully avec les Arts Florissants -Marc Minkowski se trouve alors dans l'orchestre et Hervé Niquet dans les chœurs.
On la retrouve en 1989 dans The Fairy Queen de Purcell au Théâtre du Châtelet, et dans Castor et Pollux de Rameau en 1992 au Festival d'Aix en Provence où elle interprète Phébée. Ce rôle lui permet de constater qu'elle est désormais plus à l'aise dans un registre dramatique.
A la même époque, elle chante ses deux premiers grands rôles d'opéra -Chérubin dans Les Noces de Figaro et Vitellia dans La Clémence de Titus de Mozart- à l'Atelier Lyrique de Tourcoing avec La Grande Ecurie et la Chambre du Roy de Jean Claude Malgoire. Ce dernier lui permet de sortir du sillon des Arts Florissants.
Elle va aussi chanter avec La Chapelle Royale de Philippe Herreweghe, et avec Le Concert Spirituel, l'ensemble d'Hervé Niquet.
En mai 1993, Véronique GENS participe au Phateon de Lully avec Marc Minkowski et Les Musiciens du Louvre à l'occasion de l'ouverture du nouvel Opéra de Lyon.
La jeune soprano interprètera pour la première fois le personnage de Donna Elvira du Don Giovanni de Mozart en 1994 à Tourcoing, et au Théâtre des Champs Elysées en 1996. Deux autres opéras de Mozart l'amèneront sur scène, Idoménée à Lisbonne, en 1995. Elle est invitée par Claudio Abbado pour une série de concerts à la Philharmonie de Berlin en septembre 1998. Elle projette de participer au Cosi fan tutte de Mozart prévu pour la saison 1999-2000 à l'Opéra des Flandres.
Pour la jeune soprano, le choix de ses rôles s'avère de plus en plus délicat au fur et à mesure de l'élargissement de son répertoire: de la musique baroque dont elle lui semble " couler de source ", elle est passée au répertoire mozartien et envisage de chanter Tatiana dans Eugène Onéguine de Tchaïkovski, ou encore Desdémone dans l'Otello de Verdi.
C'est au sein du quatuor vocal Clavivoce qu'elle étend son répertoire pour la musique romantique.
Elle a enregistré de nombreux disques, avec William Christie (Harmonia Mundi), Marc Minkowski (Erato), Hervé Niquet (Adda), Philippe Herreweghe (Harmonia Mundi), René Jacobs (Virgin).
Véronique GENS a obtenu le Prix de la Révélation Musicale de l'Année 1995 |