Commentaire :
Né le 4 décembre 1660 à Aix-en-Provence (France) - mort le 29 juin 1744 à Versailles (France)
Il reçoit dans sa ville natale, à la cathédrale Saint-Sauveur, une excellente formation musicale, sous la direction de Guillaume Poitevin.
Maître de chapelle à Saint-Trophime d'Arles (1681), puis à Saint-Etienne de Toulouse (1683), enfin maître de musique à Notre-Dame de Paris (1694), il doit renoncer quelques années plus tard à ce poste pour pouvoir se consacrer au genre profane de l'opéra, dont son premier essai, L'Europe galante (1697), avait connu un grand succès.
Jusqu'en 1720 il donna une quinzaine d'opéras-ballets et de tragédies lyriques, dont certains (Hésione, Tancrède, Les Fêtes vénitiennes) furent reprises plusieurs fois du vivant de l'artiste.
Compositeur désormais célèbre, chef d'orchestre à l'Académie royale de musique, protégé du Régent qui le fait nommer sous-maître à la chapelle royale de Versailles après la mort de Louis XIV, Campra est également au service des jésuites depuis 1721.
A l'exception d'un seul opéra, Achille et Déidamie (1735) et de deux œuvres de circonstances composées à la demande du Prince de Conti (La Fête de l'Isle-Adam, 1722) et à l'occasion du mariage du duc de Chartres (Le Lis et la Rose, 1724), il n'écrira plus que de la musique religieuse : une trentaine de motets, une messe de requiem, des psaumes et un grand nombre de pièces pour les spectacles du collège Louis-Le-Grand.
C'est la diversité qui caractérise l'œuvre de Campra, l'union des goûts français et italien, qui s'exprime aussi bien dans son œuvre religieuse que profane. S'il n'a pas créé le genre de l'opéra-ballet, il a beaucoup contribué à son épanouissement, jouant de la couleur locale, empruntant des éléments au style ultramontain.
Il en est de même de la tragédie lyrique, dont le compositeur a su renouveler la tradition lullyste, grâce à une instrumentation recherchée et une inspiration originale. Bien plus qu'un artiste de transition entre Lully et Rameau, André Campra est l'un des représentants les plus significatifs de l'opéra français.
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