Commentaire :
Né le 2 juillet 1714 à Erasbach (Électorat de Bavière, Allemagne) - mort le 15 novembre 1787 à Vienne (Autriche)
Fils d'un garde forestier, Gluck reçoit une éducation rudimentaire dans des écoles villageoises où il apprend également le chant et la technique instrumentale.
En 1732, GLUCK termine ses études à Prague et y rencontre Bohuslav CERNOHORSKY qui lui enseigne la musique d'église.
En 1736, il est engagé à Vienne comme musicien de chambre du prince LOBKOWITZ.
1737 est une année importante dans l'évolution musicale de GLUCK qui séjourne à Milan, devient l'élève de SAMMARTINI et acquiert une solide technique de composition dans le style italien.
A partir de 1754, GLUCK crée à Milan son premier opéra, "Artaserse" qui connaît un tel succès qu'il reçoit immédiatement d'autres commandes. Ses vingt et uns premiers opéras, tous en langue italienne, sont représentés dans les plus grands théâtres d'Europe.
A partir de 1754, GLUCK devient directeur musical du Burgtheater de Vienne et dirige des représentations lyriques où l'influence française se fait de plus en plus sentir. Il compose aussi plusieurs œuvres dans le style opéra comique. Mais ses chefs d'œuvres de la période viennoise seront Orfeo ed Euridice en 1762 puis Alceste en 1767.
En 1773, poussé par le succès de ses opéras français à Vienne, GLUCK tente sa chance à Paris. Ses diverses déclarations dans la presse parisienne sur sa conception de la musique dramatique donnent naissance à ce que l'on appelle la "querelle des bouffons". Cette bataille intellectuelle oppose les partisans de l'opéra italien traditionnel et le nouvel opéra français de GLUCK.
En 1774, GLUCK obtient un succès sans précédent avec Iphigénie en Aulide ainsi qu'avec la version française d'Orphée, puis d'Alceste.
1777 est l'année de la création d'Armide, saluée elle aussi avec succès.
Mais 1779 est celle du chef d'œuvre et du plus grand succès de GLUCK avec Iphigénie en Tauride, qui démontre la supériorité du compositeur envers son rival PUCCINI, lequel avait reçu commande d'un opéra sur le même sujet sans arriver à le terminer à temps.
A partir de 1779, GLUCK souffre de problèmes de santé. Il subit plusieurs attaques d'apoplexie dont il sort en partie paralysé et s'éteint le 15 novembre 1787, à Vienne , après plusieurs années d'invalidité.
Mis à part des sonates en trio, quatre ballets et quelques œuvres de musique vocale, GLUCK s'est consacré essentiellement à la composition d'opéras. Novateur passionné, admiré par BERLIOZ et WAGNER, sa musique porte en elle tous les traits contradictoires d'un style en pleine mutation. Il crée des architectures monumentales où l'intensité expressive reste toujours subordonnée à l'action. A l'exception de PERGOLESE, GLUCK est le compositeur d'opéra le plus ancien dont les œuvres ne disparaissent jamais complètement des scènes européennes. On ne retient pourtant de GLUCK qu'un petit nombre d'œuvres, Orfeo, Alceste, et les deux Iphigénie. Mais son œuvre souffre du fait qu'elle ne trouve pas d'interprètes suffisamment engagés pour en exprimer toute la force. Car son credo esthétique élève le sens dramatique des œuvres au dessus d'une simple recherche d'effets vocaux : "J'ai cherché à réduire la musique à sa véritable fonction, celle qui consiste à seconder la poésie afin de renforcer l'expression émotionnelle et l'impact des situations dramatiques sans interrompre l'action et sans l'affaiblir par des ornements superflus."
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