Prénom : Gérard
Violon
Français
(1938 - )
Fils du violoniste et chef d'orchestre Gaston Poulet, Gérard Poulet montra des dispositions très précoces pour le violon (dès l'âge de 5 ans). Il entre à 11 ans au Conservatoire de Paris dans la classe d'André Asselin et obtient à 12 ans un premier Prix de violon à l'unanimité. La même année il donne son premier récital à Gaveau avec l'Orchestre Colonne sous la direction de son père où il joue 3 concerti (Mozart, Mendelssohn et la Symphonie espagnole de Lalo). Ce concert lui valut de nombreux engagements : ainsi il jouera aux Concerts Colonne, aux Concerts Pasdeloup, avec l'Orchestre National en France, mais aussi en Europe avec de grands orchestres.
En 1956, il a alors 18 ans et décide de se présenter au Concours International Paganini à Gênes ; il y remportera le 1er Grand Prix, haute distinction qui lui permettra de jouer en public sur le violon de Paganini, le fameux Guarnerius del Jesu.
Commence alors une brillante carrière qui va s'étendre rapidement au monde entier.
Gérard Poulet se perfectionne aussi auprès de grands maîtres tels que Z. Francescatti, Y. Menuhin, N. Milstein, mais ce sera surtout Henryk Szeryng qu'il reconnaîtra comme son " père spirituel ". Jasha Heifetz est également son modèle, son idéal. C'est ainsi que petit à petit il va reprendre à la base sa formation et réapprendre à jouer du violon (il va travailler 10 ans avec Szeryng).
Gérard Poulet mène avec bonheur une double carrière de soliste et de pédagogue : professeur au Conservatoire National Supérieur de Paris, il aime transmettre son savoir et conseiller de futurs violonistes professionnels. Il donne aussi régulièrement des masterclasses en Chine et au Japon.
Il joue avec la plupart des orchestres français (l'Orchestre de Paris, les orchestres de Strasbourg, Bordeaux, Lyon, Grenoble...) et se produit chaque année dans les grands festivals : Divonne, les Grandes Heures de Cluny, la Grange de Meslay, l'Abbaye de Noirlac, l'Orangerie de Sceaux, Prades... Il joue aussi beaucoup à l'étranger.
Quant à l'activité discographique de Gérard Poulet, elle occupe maintenant une place de choix. La Sonate pour violon seul de Bartok (chez Harmonic Records) fut un événement : Grand Prix de l'Académie Charles Cros, Diapason d'Or. Il a gravé avec le pianiste Noël Lee, Fauré, Franck, Lekeu, Schubert et Stravinski (chez Arion). Notons encore l'Intégrale des Sonates et Partitas pour violon seul de Bach (chez Arion) et la parution d'un " portrait de Gérard Poulet ", chez Arion également, qui lui redonne la place qu'il devait avoir en France (il était quelque peu éclipsé par Ferras, Amoyal ou Dumay) : clarté et élégance du style, droiture et précision du jeu caractérisent ce musicien typiquement français et ce grand pédagogue.
