Commentaire :
Né le 16 décembre 1775 à Rouen (France) - mort le 8 octobre 1834 à Varennes-Jarcy (France)
François Adrien Boieldieu est un compositeur français
Son père est secrétaire à l'archevêché de Rouen. Il approche le chant et peut être le solfège comme enfant de chœur à la cathédrale de Rouen sous la direction d'Urbain Cordonnier qui obtient son poste en 1783, après avoir été maître de chapelle à Coutances et à Evreux.
Il suit des cours de piano, d'orgue et d'harmonie avec l'organiste et compositeur Charles Broché (1752-1803), de retour à Rouen en 1777.
Au début de 1791, il est organiste de l'église Saint-André à Rouen et commence à composer. En 1793 il compose son premier opéra comique, sur un livret de son père, La Fille coupable. Cabousse qui dirige le Théâtre des Arts de Rouen, le met au programme le 2 novembre 1793.
En 1794 il se produit en concert comme pianiste et compositeur et publie ses premières romances à Paris. En 1795, il compose et crée un nouvel opéra comique, Rosalie et Myrza et s'installe à Paris au cours de l'été 1796.
En 1797, trois de ses opéras son produits : La Famille suisse, L'heureuse nouvelle et Le Pari. En 1798, Zoraïme et Zulnar est donné à la Salla Favart. La même année il est nommé professeur de piano au tout nouveau Conservatoire (il a Fétis comme élève en 1800).
Dans les années suivantes le succès ne se dément pas avec La Dot de Suzette, Béniowski, Le Calife de Bagdad (1800), Ma Tante Aurore.
En 1802 il épouse Clotilde Mafleurai qui est danseuse. En 1803 il accepte un poste à la cour impériale de Saint-Petersbourg où il devint directeur de l'opéra français. Il revient définitivement à Paris malgré les offres importantes du tsar.
Huit ans après, il revint à Paris, où naquirent ses meilleures productions : les opéras Jean de Paris (1812) et La Dame Blanche (1825). Boieldieu devint professeur de composition au Conservatoire de Paris et, en 1817, il succéda à Méhul à l'Institut. La faillite de l'Opéra Comique et l'exil de Charles X qui lui avait accordé un subside lui causèrent des difficultés d'argent. Thiers y mit fin en lui faisant verser une pension d'État s'élevant à 6.000 francs.
Il renoue avec les succès parisiens par la création de son opéra Jean de Paris, puis en 1813 avec Le Nouveau seigneur du village et en 1816 La Fête du village voisin sur un mauvais livret de Charles-Augustin Sewrin.
En 1815, il est compositeur et accompagnateur à la cour. En 1817 il succède à Méhul à l'Académie des Beaux-Arts. En 1818, il crée à l'opéra comique Le Petit chaperon rouge d'après Perrault. Il révise Les Voitures versées (Le Séducteur en voyage, 1808) et le représente en 1820. En 1823, La France et l'Espagne. En 1824, Les Trois genres est donné à L'Odéon (Paris).
Pour le couronnement de Charles X (juin 1825), il compose Pharamond en collaboration avec Berton et Rodolphe Kreutzer. Alors que la mode tourne en faveur du style de Rossini, que Boieldieu admire, qu'il compose en 1825 l'un de ses plus grands succès, La Dame blanche sur un livret de Scribe.
En 1826 Clotilde Mafleurai, avec laquelle il est séparé depuis son séjour à Saint-Petersbourg, décède. Il se marie le 23 janvier 1727 avec sa concubine, la chanteuse Jenny Philis-Bertin.
En 1829, il cherche à varier son style avec Les Deux nuits, mais cette œuvre est rapidement supprimée du programme de l'Opéra de Paris. Il commence alors un nouvel opéra, Marguerite, sur un livret de Scribe, mais la maladie stoppera sa composition (cet opéra est achevé en 1838 par son fils, Louis Boieldieu).
Des problèmes à la gorge le mèneront en 1830 en cure à Eaux-Bonnes dans les Pyrénées, à Hyères, en Italie (1832), de nouveau à Eaux-Bonnes en 1834.
On lui fait des obsèques nationales aux invalides, il est incinéré à Rouen.
Source : musicologie.org
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