décédé le 19 août 2006
A l'âge de 7 ans, Bernard Fabre-Garrus entre au conservatoire de Marseille dans les classes de solfège et de piano, puis, quelques années plus tard, dans celles d'harmonie, de fugue et de contrepoint. Un concert de Pau Casals au Festival de Prades, entendu à l'âge de 14 ans, lui donne le coup de foudre pour le violoncelle. A 18 ans, il vient à Paris pour travailler avec André Navarra et présenter le concours d'entrée au Conservatoire.
Parallèlement, il commence à s'intéresser à la musique ancienne. Sa rencontre avec le contre-ténor britannique Alfred Deller le décide à apprendre le chant. Après un an au conservatoire de Versailles, il entre au Conservatoire national supérieur de Paris dans la classe de Camille Maurane. C'est le Père Martin, directeur des choeurs de Saint-Eustache, qui, le premier, le convaincra de se consacrer au chant soliste.
Bernard Fabre-Garrus est, en 1977, l'un des membres fondateurs du sextuor vocal masculin A Sei Voci, pour l'essentiel composé de membres du choeur de Radio France. En 1991, la formation se transforme radicalement et fait place à une génération de jeunes chanteurs, davantage spécialistes de la musique polyphonique ancienne, tandis que Bernard Fabre-Garrus en prend la direction artistique et musicale.
Alors que les parties supérieures étaient tenues par deux contre-ténors (dont Rachid Safir, alors chef de l'ensemble et depuis fondateur du groupe Les Jeunes Solistes) et que le répertoire interprété était essentiellement celui de la Renaissance, l'ensemble s'ouvre aux voix féminines et aux répertoires musicaux (notamment italiens) du premier baroque.
Des productions faisant appel à davantage de chanteurs et à des ensembles instrumentaux se sont multipliées. Interprète de disques pour Erato puis Auvidis et Naïve, l'ensemble A Sei Voci avait été récompensé par les Victoires de la musique classique, en 1994, au titre d'"ensemble vocal de l'année".
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