REICHA (REJCHA) Antoine


Nom : REICHA (REJCHA)
Prénom : Antoine
Nationalité : Français (Tchèque d'origine)
Date de naissance : 1770
Date de mort : 1836
Commentaire :
Né le 26 février 1770 à Prague (Tchéquie) - mort le 28 mai 1836 à Paris (France)

Antoine Joseph Reicha (né Antonín Josef Rejcha) est un compositeur, théoricien et professeur de musique tchèque.

Il n'est âgé que de quelques mois quand son père, boulanger et musicien municipal (sonneur) de la vieille ville décède à l'âge de trente ans. Vers les années 1880, adopté par sa tante et son oncle, Lucie Certelet et Josef Reicha (1749-1795), il quitte le domicile de son grand-père, Václav Rejcha (1717-1798), situé à Klatovy, en Bohème. Son oncle, violoncelliste virtuose, lui aurait enseigné le violon. Eifer lui enseigne le piano et la flûte qui devient son instrument principal.

En 1785, la famille s'installe à Bonn où son oncle dirige la chapelle de la cour de Maximilian de Cologne à Bonn. Dès 1790, Reicha joue du violon à la cour de Bonn et de la flûte au Théâtre de Cologne, il côtoie Beethoven et Christian Gottlob Neefe (1748-1798), qui lui a peut-être, en même temps qu'à Beethoven, donné des cours de composition et familiarisé avec les œuvres pour clavier de Johann Sebastian Bach. Mais Reicha doit d'abord étudier la composition en secret contre la volonté de son oncle.

En 1787, il dirige sa première symphonie et quelques unes de ses Scènes italiennes. Deux ans plus tard, il intègre l'université de Bonn, ville dans laquelle il rencontre Haydn en 1790.

Après l'occupation française de l'électorat de Cologne en 1794, la cour se disperse, la chapelle est de fait dissoute. il se fixe à Hamburg pour cinq anées. Il y rencontre une nouvelle fois Haydn en 1795. Pour assurer son quotidien, il enseigne à son compte le piano, l'harmonie et la composition.

Le plus ancien opéra qu'on lui connaisse, Godefroid de Montfort a peut-être été joué en seconde audition à Hamburg, l'année 1796, en présence de Pierre Garat et de Pierre Rode.

Espérant le succès à l'Opéra, il arrive à Paris le 25 septembre 1799. Ses œuvres y sont bien accueillies par ses amis Pierre Rode, Pierre Garat, François-Joseph Gossec, François Devismes. Il donne ses symphonies opus 41 et 42, une ouverture, quelques Scènes italiennes.
Il a du mal à trouver un librettiste et finit par adopter la proposition de d'André Grétry : il compose L'Ouragan sur un livret de Jean-Henry Guy. C'est un échec. Reicha s'installe un temps chez Rode à Montmorency, puis gagne Vienne.

À Vienne il renoue avec Haydn et Beethoven, prend des leçons avec Johann Georg Albrechtsberger et Salieri. Le prince Lobkowitz organise une audition de L'Ouragan dans son palais. L'impératrice Marie-Thérèse lui commande Argine, regina di Granata, œuvre dans laquelle il chante lors d'une représentation au palais impérial.

En 1802, il décline le poste de professeur et de maître de chapelle à la cour du prince Louis-Ferdinand, mais au cours des années 1803-1804, il compose pour lui L'Art de varier. Grand pédagogue et théoricien, Reicha compose de nombreuses œuvres à des fins scolaires, qu'on classe avec difficulté.

À la fin de 1805, dans le rôle d'interprète, Reicha introduit Baillot et Luigi Cherubini auprès de Haydn.

Sa cantate Leonore ne peut être jouée car l'autorité française d'occupation censure Gottfried August Bürger le librettiste. En 1806 il a le projet de monter son œuvre à Leipzig. Il passe, une ultime fois, par Prague, rend visite à sa mère qu'il n'avait pas revue. Il gagne Leipzig où le blocus des armées françaises fait tomber de fait son projet. Il regagne Vienne.

En 1808, alors que l'Autriche se prépare à la guerre, il gagne définitivement Paris, où il est accueilli par les fabricants de pianos Louis et Sébastien Érard.

En 1810 son opéra Cagliostro tient l'affiche pour huit représentations, les suivants n'ont guère plus de succès. Mais beaucoup de ses œuvres sont publiées et jouées. Ses livres de théorie et ses manuels, comme son Traité de la mélodie publié en 1814, ont une grande notoriété.

En 1817, le comte de Sèze recommande Reicha au poste de professeur de composition au Conservatoire national de Paris. Ses élèves sont des musiciens de haut niveau, certains sont eux-mêmes professeurs au Conservatoire, et déjà ses élèves avant sa nomination comme professeur de contrepoint et de fugue en 1818. Son Cours de composition musicale devient un manuel officiel de l'institution.

En 1822, son opéra Sapho est comme ses autres opéras un échec public. Pourtant, Berlioz en appréciait plusieurs passages et Reicha lui-même tenait cette œuvre pour une des plus abouties qu'il ait composées.

Il se marie avec Virginie Enaust le 15 octobre 1818. Sa fille Antoinette Virginie naît le 26 août 1819, Mathilde Sophie le 13 avril 1824. Vers la même année il rédige (il dicte peut-être à son élève Henri Blanchard) son autobiographie Notes sur Antoine Reicha.

Il compose le Te Deum demandé par Louis XVIII afin de célébrer la brillante campagne d'Espagne de 1823 et commandée par son neveu, le duc d'Angoulême.

Entre 1824 et 1826, il écrit son Traité de haute composition musicale, son manuel le plus important. En 1826, Berlioz et Liszt deviennent ses élèves.

Il est naturalisé français en 1829 et élevé au rang de chevalier de la légion d'honneur en 1831.

Il publie en 1833 un Art du compositeur dramatique, manuel de composition et de déclamation qui est traduit en allemand par Czerny en 1835, l'année où il succède à Boieldieu à l'Académie et au cours de laquelle César Franck devient son élève.

Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1835.

Il meurt à 66 ans à son domicile de la rue de la Chaussée d'Antin à Paris. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (7e division)

Source : www.musicologie.org
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Musique de chambre diverse Andante pour cor anglais n° 2
Musique de chambre diverse Variations pour basson & quatuor à cordes
Octuor Op. 96 Octuor pour instruments à vent & cordes
Quatuor Op. 104 Grand quatuor concertant
Quintette Quintette pour basson & quatuor à cordes
Quintette Quintette pour basson, 2 violons, alto & basse
Quintette Op. 106 Quintette pour cor & quatuor à cordes
Quintette Op. 88/2 Quintette pour instruments à vent n° 2
Quintette Op. 100/2 Quintette pour instruments à vent n° 20
Quintette Op. 91/2 Quintette pour instruments à vents n° 8
Quintette Quintette pour piano & quatuor à cordes
Sonate, Sonata Sonate pour piano et basson
Trio Trio pour violoncelles