GLAZOUNOV Alexandre


Nom : GLAZOUNOV
Prénom : Alexandre
Nationalité : Russe
Date de naissance : 1865
Date de mort : 1936
Commentaire :
Né le 10 août 1865 à Saint-Pétersbourg (Russie) - mort le 21 mars 1936 à Neuilly-sur-Seine (France)

Alexandre Glazounov est un compositeur russe, professeur de musique et chef d'orchestre de la fin de la période romantique russe.

Glazounov est né à Saint-Pétersbourg, fils d'un riche éditeur. Il a commencé à étudier le piano à l'âge de neuf ans et à composer à onze ans. Mili Balakirev, ancien chef du groupe des Cinq, reconnaît le talent de Glazounov et montre ses compositions à Nikolaï Rimski-Korsakov.

Le compositeur russe Anatoli Liadov fit découvrir à Mitrofan Belaïev (riche propriétaire d'une grande entreprise de bois et musicien amateur) la musique de Glazounov et Belaïev prit un vif intérêt pour l'avenir musical de l'adolescent, avant d’étendre celui-ci pour tout un groupe de compositeurs nationalistes.

Belaïev emmena Glazounov en voyage en Europe occidentale en 1884. Glazounov rencontra Liszt à Weimar, où sa Première Symphonie fut créée.

Aussi en 1884, Belaïev loua une salle et engagea un orchestre pour jouer la Première Symphonie de Glazounov, plus une suite orchestrale que ce dernier venait de composer.

Fort du succès de la répétition, Belaïev décida la saison suivante de donner un concert public d'œuvres de Glazounov et d'autres compositeurs. Ce projet s’est développé avec les Concerts symphoniques russes, qui furent inaugurés au cours de la saison 1886-1887.

En 1885, Belaïev fonda sa propre maison d'édition à Leipzig, en Allemagne, en publiant d'abord la musique de Glazounov, Liadov, Rimski-Korsakov et Borodine à ses propres frais. De jeunes compositeurs commencèrent à faire appel à son aide. Pour l’aider à choisir parmi leurs offres, Belaïev demanda à Glazounov de former avec Rimski-Korsakov et Liadov un conseil consultatif. Ce groupe de compositeurs qui s’est formé s’est finalement fait connaître sous l’appellation de « Cercle Belaïev ».

Glazounov devait rapidement bénéficier d’une renommée internationale. Il subit une crise de créativité en 1890-1891, une période dont il sortit avec une nouvelle maturité. Pendant les années 1890, il a écrit trois symphonies, deux quatuors à cordes et un ballet.
Quand il fut nommé directeur du Conservatoire de Saint-Pétersbourg en 1905, il était à l’apogée de sa puissance créatrice. Sa huitième symphonie et son concerto pour violon sont considérés comme les meilleures œuvres de cette période.
Ce fut aussi la période de son plus grand succès international. Il a dirigé le dernier des Concerts Russes Historiques à Paris le 17 mai 1907, et a reçu la distinction honorifique de Doctor of Music des universités d'Oxford et de Cambridge.
Il y eut aussi des cycles de concerts d’« intégrale Glazounov » à Saint-Pétersbourg et Moscou pour célébrer son 25e anniversaire en tant que compositeur.

Glazounov a fait ses débuts à la direction d’orchestre en 1888. L'année suivante, il a dirigé sa Deuxième Symphonie à Paris à l'Exposition universelle. Il a été nommé chef d'orchestre des concerts symphoniques russes en 1896. En mars de cette année, il a dirigé la première de l'ouverture L'Orage, l’opus posthume du jeune élève Tchaïkovski
En 1897, il a dirigé la première désastreuse de la symphonie nº 1 de Rachmaninov. Ceci provoqua une dépression chez Rachmaninov qui dura trois années. La femme du compositeur prétendit par la suite que Glazounov semblait être ivre à l'époque de la première. Bien que cette affirmation ne pût être confirmée, elle n’est pas improbable de la part d’un homme qui, selon Chostakovitch, gardait une bouteille d'alcool cachée derrière son bureau, et sirotait à travers un tube pendant les cours.

De temps à autre, il dirigeait ses propres compositions, en particulier le ballet Raymonda.

Malgré les privations dont il a souffert au cours de la Première Guerre mondiale et de la guerre civile russe qui a suivi, Glazounov est resté actif comme chef d'orchestre. Il a dirigé des concerts dans des usines, des clubs et des postes de l'armée rouge. Il a joué un rôle de premier plan dans la participation de la Russie en 1927 au centenaire de la mort de Beethoven, à la fois comme conférencier et chef d'orchestre.
Après avoir quitté la Russie, il a organisé et dirigé une soirée de ses œuvres à Paris en 1928. Elle a été suivie par des engagements au Portugal, en Espagne, en France, en Angleterre, en Tchécoslovaquie, en Pologne, aux Pays-Bas et aux États-Unis

En 1899, Glazounov est professeur au Conservatoire de Saint-Pétersbourg. À la suite de la Révolution russe de 1905, du licenciement puis de la réembauche de Rimski-Korsakov la même année, Glazounov en devient le directeur. Il le resta jusqu'aux événements révolutionnaires de 1917, qui culminèrent le 7 novembre. Son Concerto pour piano n° 2 en si majeur, Op. 100, qu’il a dirigé, est créé à Petrograd après ces événements
Une fois la Première Guerre mondiale achevée, il a contribué à la réorganisation du Conservatoire, ce qui peut, en fait, constituer la raison principale pour laquelle il a attendu si longtemps avant de s’exiler. Pendant son mandat, il a travaillé inlassablement pour améliorer le programme d'études, relever le niveau des étudiants et du personnel, ainsi que défendre la dignité et l'autonomie de l'institut. Parmi ses réalisations figurent un studio d'opéra et un orchestre philharmonique des étudiants.

Glazounov a fait preuve de paternalisme envers des étudiants nécessiteux, comme ont pu l’être Dmitri Chostakovitch ou Nathan Milstein. Il a personnellement examiné des centaines d'étudiants à la fin de chaque année scolaire, rédigeant de brèves observations sur chacun.

Alors que la sobriété de Glazounov pouvait être remise en cause, son prestige ne le pouvait pas. En raison de sa réputation, le Conservatoire a reçu un statut spécial au sein des institutions d'enseignement supérieur à la suite de la Révolution d'Octobre. Glazounov établit de bonnes relations avec le régime bolchevique, particulièrement avec Anatoli Lounatcharski, le ministre de l'éducation. Néanmoins, le conservatisme de Glazounov a été attaqué au sein du Conservatoire. De plus en plus, les professeurs exigèrent des méthodes plus progressives, et les étudiants demandaient davantage de droits. Glazounov a perçu ces exigences à la fois comme destructrices et injustes. Lassé du Conservatoire, il profite d’un voyage à l'étranger en 1928 pour les célébrations du centenaire de Schubert à Vienne pour ne pas revenir. Maximilian Steinberg dirigea le Conservatoire en son absence jusqu'à la démission finale de Glazounov survenue en 1930.

Glazounov a visité l'Europe et les États-Unis en 1928, et s'est installé à Paris en 1929. Il a toujours prétendu que la raison de son absence prolongée de la Russie était due à sa « mauvaise santé ». Cela lui permit de rester un compositeur respecté en Union soviétique, contrairement à Stravinsky et Rachmaninov, qui l’avaient quittée pour des raisons peut-être identiques mais avouées. En 1929, il dirige un orchestre de musiciens parisiens dans le premier enregistrement intégral complet des Saisons. En 1934, il compose son concerto pour saxophone, une œuvre virtuose et lyrique pour saxophone alto.

Glazounov est mort à Neuilly-sur-Seine, près de Paris, à l'âge de 70 ans en 1936.
En 1972, ses restes ont été inhumés à Leningrad





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Concerto Op. 82 Concerto pour violon
Danse Mazurka-oberek
Duo Albumblatt
Musique de ballet Op. 67 Saisons (les)
Musique de scène Op. 95 Roi des Juifs (le)
Oeuvre pour instrument solo & orchestre Op. 32 Méditation pour violon et piano (ou orchestre)
Symphonie Op. 55 Symphonie n° 5
Symphonie Op. 83 Symphonie n° 8