Commentaire :
Né le 26 juin 1747 à Velvary (Tchéquie) - mort le 7 mai 1818 à Vienne (Autriche)
Compositeur, pianiste et éditeur, Jan Antonin se fit appeler Léopold pour éviter toute confusion avec son cousin. Elève de Dusek à Prague.
Originaire de Bohème, formé à Prague où il fit également son droit, ce compositeur (à ne pas confondre avec un autre Kozeluch, son cousin Johann Antonin, de neuf ans son aîné) n’opta qu’assez tard pour la carrière musicale. « Monté à Vienne » en 1778, il s’y fit une place enviable comme pianiste, pédagogue, compositeur, puis comme éditeur. Professeur de musique à la cour impériale, il prit la suite de Mozart en tant que Konzertmeister de la chambre et compositeur de la cour, et conserva ce poste jusqu’à sa mort.
Dans les années 1780 et 1790, il fut un des principaux promoteurs du pianoforte à Vienne, aussi bien comme compositeur que comme pédagogue, mais il s’illustra également par ses symphonies, ses quelques quatuors à cordes et ses nombreux trios avec piano. Certes, il est aussi resté dans les annales pour son esprit peu confraternel qui lui a valu l’inimitié de Mozart et de Beethoven. On sait en particulier que ce dernier alla jusqu’à le qualifier de « miserabilis », mais le grand homme ne faisait en l’espèce qu’exprimer son dépit de s’être vu préférer un concurrent pour l’adaptation de chansons écossaises.
En fait, à en juger par ce qu’on connaît de sa production, ce musicien était loin d’être un médiocre et sa popularité dans la Vienne de l’époque n’était pas usurpée. D’une manière générale, sa musique a beaucoup d’éclat et de séduction, et, du moins dans certains genres comme la symphonie et la sonate pour piano, il lui arrive de s’exprimer de façon personnelle et avec de beaux accents préromantiques. Dans certaines de ses sonates, en particulier celles en mineur, son art invite à des rapprochements avec Clementi et Haydn, et il n’est pas rare d’y trouver des traits annonçant Beethoven. |