Commentaire :
Né le 22 janvier 1870 à Bordeaux (France) - mort le 4 novembre 1939 à Arcachon (France).
Après des études générales et musicales dans sa ville natale de Bordeaux, CharlesTournemire entre au Conservatoire de Paris dans les classes d’harmonie et de piano. Il devient l’élève de César Franck dans la classe d’orgue en 1889. Franck meurt en 1890, il termine donc sa formation avec Charles-Marie Widor et obtient son premier prix en 1891 (ce qui est un exploit compte tenu de la cabale qui s’était montée contre Widor et ses élèves).
Il devient alors organiste de Saint-Nicolas-du-Chardonnet (1897), puis succède en 1898 à Pierné à l’orgue de Sainte-Clotilde où il s’imposera comme l’un des plus grands organistes de l’époque (on peut aujourd’hui voir dans l’entrée de Sainte-Clotilde son médaillon, juste en face de celui de Franck). Il effectue une carrière internationale à travers toute l’Europe jusqu’en 1939.
Il est nommé en 1921 professeur de la classe d’ensemble au Conservatoire de Paris. Sa première caractéristique est son catholicisme exalté. Au mysticisme des ses premières œuvres symphoniques se succède l’idéal franciscain des dernières fresques On retrouve l’esthétique de Franck : la musique part des ténèbres pour monter vers la lumière par l’utilisation d’une progression tonale très symbolique et de thèmes antithétiques. Il veut représenter l’homme qui s’élève spirituellement vers Dieu en le glorifiant. Sa deuxième caractéristique est son amour pour la mer et la Bretagne. Sa femme était d’origine bretonne et il possédait une maison sur l’île d’Ouessant où il passait tous ses étés. C’est aussi la mer qui devait l’emporter en 1939 au large d’Arcachon.
Tournemire a touché à tous les genres. Il en résulte une œuvre immense qui comprend huit symphonies pour orchestre dignes de figurer en bonne place parmi celles de Mahler, un opéra sur la légende de Tristan, de la musique chorale (plusieurs vastes oratorios), de la musique de chambre (un quatuor à cordes et une très belle sonate-poème pour violon et piano), des mélodies (Sagesse d’après Verlaine), des pièces remarquables pour piano et enfin une production gigantesque pour orgue avec l’œuvre de sa vie, l’Orgue Mystique, et plusieurs vastes symphonies.
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