Commentaire :
Sagunto, 22 novembre 1902 / Madrid, 6 juillet 1999
Aveugle dès l’âge de trois ans à la suite d’une épidémie de diphtérie, Joaquin Rodrigo commence ses études musicales à Valence puis à Paris où il devient l’élève de Paul Dukas à l’Ecole Normale de Musique. Profondément marquée par cette influence française, son œuvre s’inscrit cependant dans la tradition espagnole et résulte de l’héritage d’Albeniz et de Manuel de Falla en particulier.
Cette fusion du classique et du populaire influence Joaquin Rodrigo et conduit toute son œuvre. Ses premières compositions sont destinées à la musique vocale avec Cantico de la esposa d’après saint Jean de la Croix et Per la flor del lliriblau en 1934. Mais ce sont ses œuvres pour orchestre qui le font connaître au public : Concierto heroico pour piano et orchestre (1942), Concierto de estio pour violon et orchestre (1943), Concierto in modo galante pour violoncelle et orchestre (1949), Concierto serenata pour harpe et orchestre (1952), Concierto Andaluz pour 4 guitares (1967), Concierto-madrigal pour 2 guitares et orchestre (1968). Ses deux dernières pièces concluent ce répertoire avec Palillos y panderetas et son Concierto para una fiesta en 1982. Il écrit la plupart de ses créations pour la guitare et la harpe, ses deux instruments de prédilection et construit ses concertos d’après des structures classiques et traditionnelles.
Parmi ce répertoire instrumental, son œuvre la plus populaire et la plus jouée aujourd’hui reste le Concierto de Aranjuez pour guitare et orchestre , créé à Madrid en 1940 dans lequel sont dépeints la cour de Charles IV et l’ambiance des majas et des toreros.
Joaquin Rodrigo fait renaître la musique espagnole en développant le répertoire pour la guitare et poursuit la tradition populaire et classique de Manuel de Falla.
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