LALO Edouard


Nom : LALO
Prénom : Edouard
Nationalité : Français
Date de naissance : 1823
Date de mort : 1892
Commentaire :
Né le 27 janvier 1823 à Lille (France) - mort le 22 avril 1892 à Paris (France)

En 1833, Édouard Lalo entre au conservatoire de Lille où il apprend le violon (peut-être aussi le violoncelle), sous la direction des professeurs Müller et Baumann. C'est à Paris, en 1839, qu'il poursuit ses études musicales, contre la volonté de son père. Ses professeurs de violon sont alors Pierre Baillot puis François-Antoine Habeneck. En 1843, le pianiste Julius Schulhoff l'initie à la composition. Il se perfectionne au contact de Joseph-Eugène Crèvecœur (deuxième grand prix de Rome).
Ses premières compositions connues, des chants accompagnés au piano, datent de 1848, année durant laquelle il soumet deux partitions à Hector Berlioz. Il se lie d’amitié avec le violoniste Jules Armingaud (1820-1900) — son seul confident — et avec le violoniste et compositeur Pablo de Sarasate. Au nombre de ses amis on compte également les peintres Maurice Courant et Auguste Delacroix.

Lalo n'entra jamais au Conservatoire de Paris, ni comme élève, ni comme professeur. Il y participe seulement à deux jurys de concours en 1876. Bien qu'admirant l'orchestre wagnérien, Lalo s’astreint à suivre sa propre personnalité. Il bénéficie à plusieurs reprises de l'appui de Charles Gounod qui appréciait ses musiques. Il fut l'alto, puis le second violon du Quatuor Armengaud à partir de la fondation de celui-ci en 1856.

Jusqu'en 1865, Édouard Lalo vit pauvrement, notamment à Puteaux, avec sa première épouse. Veuf en 1864, il épouse la mezzo-soprano Julie-Marie-Victoire Bernier de Maligny (1816-1911) et vit plus confortablement à Paris, notamment boulevard Malesherbes. Il fait salon de musique chez lui chaque vendredi soir et fréquente les autres salons musicaux privés de la capitale.

Lalo est d'un caractère réservé et répugne à parler de lui. Beaucoup des correspondances écrites et reçues ont été détruites. Il compose avec ardeur des mélodies et des symphonies instrumentales, plus appréciées à l'étranger qu'en France.

Hormis deux symphonies — probablement détruites par le compositeur — ses premières compositions sont destinées à un petit effectif vocal ou instrumental, avec notamment six Romances populaires (1849), six Mélodies sur des poèmes de Victor Hugo (1856), deux Trios avec piano (vers 1850 et 1852) aussi que différentes pièces pour violon et piano.

En 1856, il participe, comme altiste, à la création du Quatuor Armengaud, dont l’ambition était de promouvoir les œuvres des maîtres allemands. Quatre ans plus tard, il compose son propre Quatuor à cordes. En 1866, Lalo termine Fiesque, son premier opéra. Il ne fut jamais porté à la scène (avant 2006), mais alimenta d’autres œuvres, comme le Divertissement pour orchestre (1872) ou la Symphonie en sol mineur (1886).

Les années 1870 sont particulièrement fécondes : outre le Concerto pour violon (1873) et le Concerto pour violoncelle (1877), Lalo écrit ses deux plus célèbres opus, la Symphonie espagnole (1874) et l'opéra Le Roi d'Ys (1875-1881). Il acquiert sa notoriété grâce à la Symphonie espagnole (concerto pour violon en cinq mouvements). L’œuvre est créée par le violoniste Pablo de Sarasate en 1875. L'opéra Le Roi d'Ys, crée en 1888, est un triomphe. Le 1er janvier 1889, Édouard Lalo est promu officier de la Légion d'honneur.

Le 28 mars 1891, il donne, à l'Hippodrome au pont de l'Alma, Néron : pantomime en trois actes avec chœurs sur un texte de Paul Milliet.

Parmi ses compositions d'envergure, le ballet Namouna (1882) fut commandé par l’Opéra de Paris et chorégraphié par Lucien Petipa. Cette musique reçoit un accueil mitigé, entre huées du public et enthousiasme de confrères tels que Claude Debussy, Gabriel Fauré ou Emmanuel Chabrier. L’œuvre s’est maintenue au répertoire sous forme de suites d’orchestre. À propos de Namouna, Claude Debussy écrivit : « Parmi trop de stupides ballets, il y eut une manière de chef-d'œuvre : la Namouna d'Édouard Lalo. On ne sait quelle sourde férocité l'a enterrée si profondément que personne n'en parle plus… C'est triste pour la musique. »

Édouard Lalo décède le 23 avril 1892 à Paris, d’une maladie du cœur. Il repose au cimetière parisien du Père-Lachaise.
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Concerto Op. 20 Concerto pour violon et orchestre
Concerto Concerto pour violoncelle
Musique de ballet Suites (2) d'orchestre de Namouna
Symphonie Op. 21 Symphonie espagnole