Commentaire :
Né le 3 mai 1886 à Rouen (France) - mort le 30 mai 1971 à Meudon (France)
Marcel Dupré est un compositeur et organiste français.
Son grand-père paternel, Amable Dupré, fut pendant 40 ans titulaire de l'orgue de l'église Saint-Maclou de Rouen. Étienne Chauviére, son grand-père maternel fut maître de chapelle de Saint-Patrice. Son père, Albert Dupré (1860-1940) fut organiste à l'église Saint-Ouen de Rouen de 1911 à 1939. Sa mère, Alice Dupré-Chauviére était violoncelliste et pianiste.
En 1894 il prend part à l'inauguration des orgues de l'église de l'Immaculée conception d'Elbeuf. A partir de 1895, son père lui enseigne les premiers rudiments d'harmonie et de contrepoint. En 1898, à l'âge de 12 ans, il tient les orgues de l'église Saint-Vivien de Rouen.
Il prend des cours avec Guilmant (orgue), puis entre en 1902 dans sa classe et celles de Vierne (orgue), Widor (fugue), Diémer (piano) au Conservatoire de Paris. Il obtient le premier prix de piano en 1905. En 1906, il est remplaçant de Widor à l'église Saint-Sulpice de Paris. Il obtient le premier prix d'orgue du Conservatoire en 1907, de fugue en 1909, et le Premier Grand Prix de Rome avec sa cantate Psychée en 1914.
Il est remplaçant de Vierne aux orgues de Notre-Dame de Paris de 1916 à 1920. Ses Trois préludes et fugues, composés en 1912, remportent un grand succès lors de leur création à la Salle Gaveau en 1917. Il est le premier à avoir joué l'intégrales des œuvres de Jean-Sébastien Bach, dans une série de concerts au Conservatoire de Paris en 1920. Il reprend cette série de concerts une dizaine de fois, dont au Trocadéro en 1921. La même année il fait une tournée aux États-Unis, où il improvise sur l'orgue Wanamaker (Philadelphie) une suite dans le style de plain-chant, qui deviendra la Symphonie-Passion.
Il s'achète une maison à Meudon, dans la banlieue parisienne en 1925. En 1926, il reprend (jusqu'en 1954) la classe d'orgue de Gigout au Conservatoire de Paris. Il publie sa méthode d'orgue en 1927. En 1931, il improvise à Bruxelles sur des textes de Paul Claudel. Il en tirera son Le chemin de la croix. En 1934, il succède à Widor à l'orgue de Saint-Sulpice de Paris.
En 1935, il fait une tournée de concerts en Australie. En 1947, il est directeur général du Conservatoire américain de Fontainebleau. Il est fait commandeur de la Légion d'honneur en 1948. De 1954 à 1956, il succède à Claude Delvincourt à la direction du Conservatoire de Paris. En 1956 il est élu à l'Institut. En 1966, il reçoit l'ordre de saint Grégoire. Il est président de la «Société de musicologie» et du «Comité National de la Musique». Il a comme élèves André Fleury, Olivier Messiaen, Jean Langlais, Jehan Alain et Jean Guillou.
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