HOROWITZ Vladimir


Nom : HOROWITZ
Prénom : Vladimir
Nationalité : Américain (Russe d'origine)
Date de naissance : 1903
Date de mort : 1989
Commentaire :
Né le 1er octobre 1903 à Berditchev (Ukraine) - mort le 5 novembre 1989 à New York (USA)

Initié au piano par sa mère, elle-même pianiste, Vladimir Horowitz s’inspire de la musique et de la technique d’Alexandre Scriabine, ami de la famille et professeur de son oncle. Il entre à neuf ans au conservatoire de Kiev, où il étudie avec les pianistes Sergueï Tarnowski, Vladimir Puchalsky et Felix Blumenfeld qui lui transmet la technique d'Anton Rubinstein. Il commence pendant ses années d'études à composer sa propre musique, et réalise des arrangements et adaptations d’œuvres du répertoire.

A partir des années 1920, Vladimir Horowitz commence à tourner comme pianiste : le succès est au rendez-vous. D'abord en Union Soviétique, puis à Hambourg, Berlin et Paris, il multiplie les récitals. En 1928, Vladimir Horowitz se révèle au public new-yorkais pour son premier concert avec l’Orchestre Philharmonique. Il rencontre plus tard Sergueï Rachmaninov, qui devient un ami proche et fervent admirateur du pianiste, impressionné par l’interprétation de son troisième concerto. Après la deuxième guerre mondiale, Vladimir Horowitz décide de rester aux États-Unis, dont il obtient la citoyenneté en 1944. Après une longue dépression, Vladimir Horowitz reprend sa carrière de concertiste : un récital à Carnegie Hall marque son retour. Il continuera à se produire en public et enregistrera plusieurs disques jusqu'à sa mort en 1987. Avant son décès, il sera revenu une seule fois en URSS, pour un concert donné à Moscou, après un exil de 61 ans.

Son goût pour l'écriture musicale se manifesta très tôt et le hanta toute sa vie. « Je suis un compositeur », disait-il souvent. Ainsi, il arrangeait de nombreux morceaux qui sublimaient, musicalement et techniquement, les originaux, et la rareté de ses apparitions en public ne leur donnait que plus de prix. Par exemple, les Rhapsodies hongroises, ou son exceptionnelle réécriture de la Danse macabre de Camille Saint-Saëns arrangée pour piano par Liszt, celle de la Marche nuptiale de Mendelssohn, transcrite par Liszt, ou encore son impressionnante transcription de la marche militaire américaine Stars And Stripes Forever, de John Philip Sousa, où l'on peut entendre par moments trois voix, voire quatre, complètement différentes à la fois. Plus subtilement par exemple de discrètes modifications de scherzos de Chopin, ou du finale de la Polonaise héroïque, dont l'interprétation qu'il donna en bis à Berlin dans les années 1980 est un modèle d'interprétation horowitzien, mettant très bien en exergue le « bel canto » caractéristique de son jeu.
Les Variations Carmen sur un thème de l'opéra de Bizet sont également particulièrement célèbres. La version jouée au Carnegie Hall en 1965 lors de son retour en concert depuis 19539 mérite d'être notée : un connaisseur entend les fautes, mais Horowitz y met tellement de couleurs, de soi-même, d'énergie, de volonté, etc., qu'on les lui pardonne et qu'on écoute bouche bée. Beaucoup de morceaux arrangés ou composés par Horowitz sont d'ailleurs repris actuellement par de jeunes pianistes, tels Arcadi Volodos ou Valeri Koulechov. Cette liste est non exhaustive : on peut ajouter ses paraphrases de Tableaux d'une exposition de Moussorgski.

Horowitz était conscient de la dérive théâtrale que des pièces aussi brillantes faisaient prendre aux récitals, se disant limiter volontairement, en « musicien sérieux », ce type de morceaux en bis, les qualifiant de mints dont on ne saurait abuser : « Après ce genre de morceau, le public oublie tout le concert. Ce n'est pas juste ! ».
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Oeuvre pour piano, clavecin, clavier solo Variations sur un thème tiré de Carmen de Bizet