Née le 10 septembre 1939 à Varsovie (Pologne) - décédée le 28 mai 2017 à Paris (France)
Elisabeth Chojnacka a commencé à étudier le piano au milieu des années 60. Un jour, on lui demanda d'interpréter un morceau sur un clavecin. Elle s'exécuta en dépit du fait qu'elle ne savait pas jouer de cet instrument. Néanmoins le coup de foudre fut immédiat. Elle partit pour Paris où elle fut initiée par la Belge Aimëe van de Wiele aux mystères du clavecin. Elle remporta le premier prix au concours Verselli en 1968 en interprétant de vieux airs classiques de clavecin, comme il se doit.
Cependant son intérêt pour les "exercices imposés" commençait à faiblir. Son amour pour Paris demeurait mais elle s'éloignait de plus en plus de Rameau et de Chopin. Aujourd'hui le nom de la claveciniste est davantage associée à ceux de compositeurs contemporains comme Ligeti, Xenakis, Penderecki, Gorecki, Kotonski, Meyer, Meyer, Krauze, Halffter, Ohana, Ferrari, Bussotti. Elisabeth Chojnacka peut à juste titre titre se décrire comme une traductrice, étant donné qu'elle étudie et exécute des compositions écrites pour elle, en collaboration avec les auteurs.
Elisabeth Chojnacka est amie avec Iannis Xenakis depuis 1976. C'est au cours de cette année qu'elle lui demanda d'écrire une composition pour elle. De nombreux compositeurs en ont fait de même depuis, et Chojnacka est célèbre pour ses interprétations précises et son extraordinaire sens du rythme. Elle forme un duo avec le percussionniste Sylvio Gualda depuis 1981.
Elle a gagné le Grand Prix SACEM en 1983 et a obtenu le grand prix du disque pour la musique moderne en 2003, pour son enregistrement d'œuvres de Maurice Ohana.
Elisabeth Chojnacka s'est souvent illustrée comme soliste au sein de l'Ensemble Xenakis, elle s'est également intéressée à la musique ancienne, que ce soit en concert ou dans quelques enregistrements. Elle a souvent joué avec une amplification du son de son instrument..
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