Prénom : Simon
Chef d'orchestre
Anglais
(1955 - )
En 1980, Simon Rattle devient chef principal et conseiller artistique, puis de septembre 1990 à 1998 directeur musical de l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham (CBSO). Depuis l’ouverture en 1991 du Symphony Hall, le CBSO dispose de l’une des plus belles salles de concert au monde, dont l’acoustique est idéale pour les enregistrements. Simon Rattle effectue avec le CBSO de nombreuses tournées à travers l’Europe y compris les pays scandinaves, mais aussi en Extrême-Orient et aux Etats-Unis. En octobre 1992, il est le premier chef invité de l’Orchestra of the Age of Enlightenment (OAE) ; il est en outre conseiller artistique du Birmingham Contemporary Music Group. En 2002, il prend ses fonctions de directeur musical et artistique de l’Orchestre Philharmonique de Berlin.
C’est en 1979 qu’il fait ses débuts aux Etats-Unis, à la tête du Los Angeles Philharmonic (LAP) dont il devient de 1981 à 1994 le premier chef invité. Pendant cette période, il dirige aussi l’Orchestre de Cleveland ainsi que les orchestres symphoniques de Chicago, San Francisco, Toronto et Boston. On le voit pour la première fois à New York en 1985 avec le Los Angeles Philharmonic, puis il y revient en 1988 avec le CBSO. Il dirige son premier opéra aux Etats-Unis en 1988 (Wozzeck) à la tête du LA Opera et du LA Philharmonic.
En 1977, il participe pour la première fois au Festival de Glyndebourne où il dirige avec l’Orchestre philharmonique de Londres « La petite renarde rusée » de Janácek. Viennent ensuite, avec ce même orchestre « Ariane à Naxos », « Le chevalier à la rose », « L’amour des trois oranges », « Idoménée » et « Porgy and Bess ». A l’été 2001, il dirige « Fidelio » de Beethoven au Festival de Glyndebourne. En 1985, il fait ses débuts à l’English National Opera (« Katja Kabanova » de Janácek) et en 1990 au Royal Opera House (« La petite renarde rusée »). Suivent d’autres opéras : « Tristan et Iseut » au Netherlands Opera d’Amsterdam (février 2001,) et « Parsifal » au Covent Garden (décembre 2001).
La discographie de Simon Rattle, qui a un contrat d’exclusivité avec EMI, comporte plus de 60 enregistrements salués par la critique internationale : trois Gramophone Awards pour la seule interprétation de la deuxième symphonie de Mahler : « Disque de l’année « , « Meilleur enregistrement orchestral » et « meilleure technique d’enregistrement et de production ». Pour « Porgy and Bess », il obtient en 1989 le Gramophone Award « Opera » et en 1990 le Prix international de la critique du disque. En avril 1990, Simon Rattle reçoit la plus haute distinction française, le Grand Prix de l'Académie Charles Cros, pour son enregistrement de « Porgy and Bess » et des enregistrements de Schönberg, Webern, Berg et Debussy.
Simon Rattle a également tourné un cycle d’émissions pour Channel 4, « Leaving Home » ; ce projet, le plus ambitieux jamais entrepris sur la musique d’orchestre du XXe siècle, a été diffusé à l’automne 1996. Il a reçu en 1997 le Prix BAFTA de la « Meilleure émission / série d’émissions artistiques ».
En avril 2000, EMI Classics édite la Symphonie n°10 (inachevée) de Gustav Mahler dirigée par Sir Simon Rattle dans la version de Deryck Cookes avec l’Orchestre Philharmonique de Berlin. Cet enregistrement en public est salué avec enthousiasme par la critique : le Daily Express écrit : « Quel ensemble ! Le travail de Cookes sur les esquisses de Mahler prend une note transcendantale dans une interprétation qui force le respect de l’auditeur. » Le CD reçoit deux Gramophone Awards, celui du « Disque de l’année » et celui de « Meilleur enregistrement orchestral ». La Dixième de Mahler a également reçu en 2001 un Grammy pour la « Meilleure prestation orchestrale » .
En septembre 2000 paraît l’album « Classic Ellington », un enregistrement exceptionnel de la musique d’un des plus grands noms de l’histoire du jazz, Duke Ellington, dans un arrangement de Luther Henderson. Simon Rattle démontre une fois de plus son surprenant éclectisme en dirigeant en cette occasion le CBSO auquel se sont joints d’éminents musiciens de jazz dont la grande chanteuse Lena Horne (trois titres du Duke).
En 1997/98, pendant sa dernière saison en qualité de directeur musical du CBSO, Simon Rattle entreprend une fois encore avec son orchestre une tournée en Amérique du Nord, en Europe et au Japon et dirige en 1998 le cycle intégral des symphonies de Beethoven au Festival de Salzbourg. Au printemps 2000, Simon Rattle donne une dernière représentation très originale de « Towards The Millennium », son Festival qui triomphe depuis dix ans, avec le CBSO, à Birmingham, Londres, Francfort, Baden-Baden et Vienne.
En septembre 2001, le chef d’orchestre appose sa signature au bas du document le plus important de sa jeune carrière : le contrat qui le nomme pour dix ans chef d’orchestre attitré et directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Berlin.
Simon Rattle a déjà dirigé cette phalange à l’occasion de deux concerts prestigieux acclamés tant par la critique que par le public, lors desquels il avait donné à la Philharmonie de Berlin une interprétation (enregistrée) des Gurre-Lieder d’Arnold Schönberg pour grand orchestre et chœurs.
