Prénom : Leontyne
Soprano
Américaine
(1927 - )
Issue d'une famille modeste (sa mère est sage- femme, son père travaille dans une scierie), elle joue du piano dès l'âge de trois ans, encouragée par sa famille, elle devient professeur de musique après ses années de High School. Plus tard, grâce à la bienveillance des employeurs de sa tante, elle obtient une bourse pour étudier à la Julliard School of Music auprès de Florence Ward Kimball.
Commence alors la carrière fulgurante que l'on connaît: elle chante Alice Ford dans le Falstaff monté par les étudiants de la Julliard School, Virgil Thompson la remarque et l'engage pour la reprise de son Four Saints in Three Acts à Broadway. Puis, moins de deux mois après, elle devient une mémorable Bess (Porgy and Bess) dans une production, qui, en deux ans, fait le tour des Etats-Unis et de l'Europe. Elle acquiert une renommée internationale.
Suivent, dans les années 50, les enregistrements télévisés de la NBC Opera Company (Tosca en 1955, La Flûte enchantée - elle chante Pamina - en 1956). Les décors pré-psychédéliques et les costumes kitchissimes de ces mises en scène sont... étourdissants. Mais tellement moins que le lyrico spinto chaleureux et empli d'amour de la suave Leontyne. Quel sens dramatique ! Ses mimiques et son implication physique sont parties intégrantes de l'envoûtement.
Elle chante Madame Lidoine (Le Dialogue des Carmélites) à San Francisco, Aida à Vienne, triomphe au Covent Garden, et devient le 21 mai 1960 la première chanteuse noire à interpréter un grand rôle à la Scala: c'est Aida.
Pour son premier engagement au Met en 1961, elle interprète pas moins de six grands rôles pour soprano, dans La Fanciulla del West, Aida, Il Trovatore, Madama Butterfly, Don Giovanni et Turandot. L'ovation qu'elle reçoit pour sa Leonora reste un record historique au Met : 42 minutes d'applaudissements hystériques.
De 1961 à 1969, elle chante dans 118 productions. Elle peut désormais choisir ses rôles (première Manon Lescaut / Manon en 1974, première Ariadne / Ariadne auf Naxos en 1979), se produit plus souvent en récital, et Dieu merci, enregistre aussi beaucoup (elle obtiendra 18 Grammy Awards !) Personnalité hors du commun, elle fera la une de près de 30 magazines, dont Time, obtiendra l'ordre du mérite italien, le Kennedy Center Honor,... et de nombreux titres de docteur honoris causa.
Pour ses adieux à la scène en 1985, elle chante Aida au Met. Son "O Patria Mia" s'achève sur d'interminables applaudissements.
Elle vit aujourd'hui dans une jolie maison de Greenwich Village
