Prénom : Catherine
Piano
Française
(1947 - 1993)
Elle est issue d’une famille de musiciens. Son père est le pianiste André Collard.
- En 1961 : à l’âge de 14 ans, elle entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (CNSM)
- En 1964 : à l’âge de 16 ans, elle obtient un premier prix de piano dans la classe d’Yvonne Lefebure.
Elle travaille également avec Germaine Mounier.
Parallèlement, elle poursuit des études d’écriture en classe supérieure avec Pierre Revel, Alain Bernaud et Jean Christophe Henry.
- En 1966, elle obtient un premier prix de Musique de Chambre dans la classe de Jean Hubeau où elle fait équipe avec Anne Quefellec. Elle suit les cours du troisième cycle de perfectionnement du Conservatoire National avec Yvonne Loriod.
Elle est lauréate de nombreux concours internationaux.
Nantie d’un premier prix au concours Claude Debussy, lauréate des concours Casella (Naples), Busoni (Bolzano), Viotti (Vercelli), elle obtient à 21 ans le Premier Prix à l’unanimité au Concours International Olivier Messiaen, et, l’année suivante, assure la création mondiale d’Archipel IV d’André Boucourechliev et reçoit le Prix de la Vocation.
- En 1967 : le deuxième prix au Concours Viotti à Vercelli
- En 1968 : le premier prix au Concours Debussy à Saint-Germain-en-Laye
- En 1969 : le premier prix du Concours Olivier Messiaen à Royan
- En 1969, le 4 décembre : Grand Prix de la Fondation Vocation
Ces prix lui ouvrent les portes des plus grands festivals :
- plusieurs concerts à Royan, Vence, Varna, Chiraz - Persépolis en Iran, en compagnie d’Olivier Messiaen, Iannis Xenakis, Martha Argérich, etc…, lui donnent l’occasion d’interpréter un grand nombre de créations sous la direction de Michel Tabachnik, Carl Bruch, Marius Constant, Gilbert Amy etc.…
- Des tournées au Japon et Canada
- Des concerts en Europe, U.R.S.S., Iran, Canada, Mexique, Afrique, Japon… dans les salles aussi renommées que le Royal Albert Hall ou le Queen Elisabeth Hall à Londres, le Concertgebouw d’Amsterdam, le Palais des Beaux-Arts à Bruxelles, etc…
- De nombreux concerts aux Pays Bas avec, avec entre autres Het Frysk Orkest, Gelders Orkest, Noordhollands Philharmonisch Orkest, Overijssels Philharmonisch Orkest, etc…
- Des récitals à Bruxelles, Paris, Berlin, Cologne, Londres, Edinburgh, Bulgarie, Amsterdam, La Haye…
Voyageuse à plein temps, faisant alterner ses activités de concertiste en France et à l’étranger (concertos, récitals, musique de chambre) et l’enregistrement de disques, Catherine Collard a été invitée à plusieurs reprises par l’Orchestre National de France (notamment sous la direction de Lorin Maazel), mais aussi par l’Orchestre Philharmonique de Radio France, la Fondation Gulbenkian, le Concertgebouw d’Amsterdam, les Philharmonies de Sofia, Varsovie, Leningrad, Moscou :; elle a participé aux plus grands festivals (Montreux, Les Arcs, La Roque d’Anthéron, Festival Estival de Paris, Salon Romantique à Paris, Saint Maximin, Piano aux Jacobins de Toulouse, Aix-en-Provence).
La netteté et la transparence de son toucher, ainsi que son acharnement à servir l’œuvre de Gabriel Fauré, César Franck et Claude Debussy, permettent de situer Catherine Collard dans la droite lignée de « l’école française ». Cependant, son affinité particulière avec la langue schumannienne (la référence à Clara Haskil revient souvent lorsque l’on parle d’elle), son jeu à la fois passionné et retenu, sa personnalité multiple (un alliage rare entre la raison qui entend dominer son sujet et la sensualité, qui ose et provoque le trouble), le mélange de délicatesse et fougue qui fait tout le prix de ses interprétations au disque – tout contribue à faire d’elle une figure singulière, étrangère à toutes les modes, libre de tous les académismes.
Souvent décrite comme une femme chaleureuse et généreuse, Catherine Collard ne pouvait concevoir son art comme une activité égoïste : le partage avec les plus jeune devient l’une de ses priorités. La réputation de sa classe au Conservatoire National de Région de Saint-Maur (Val-de-Marne) dépasse rapidement nos frontières. Elle donne des séances de musique de chambre avec la violoniste Catherine Courtois. Elle est également professeur du Troisième cycle au Conservatoire National de Région de Nice.
Exerçant son talent avec un égal bonheur dans un répertoire allant de Jean-Sébastien Bach à Pierre Boulez, elle avoue cependant une prédilection pour l’œuvre de Robert Schumann dont elle grave plusieurs interprétations de référence (Fantaisie, Davidbündler, Sonates, Papillons, Scènes d’enfants, Carnaval…).
Ses enregistrements
Ils se partagent entre Philips (Archipel 4 de Boucourechliev, mars 1970), Erato (Schumann), Iranac (Debussy et Messiaen), Lyrinx (Schumann, Haydn, Brahms, Beethoven) et BMG.
