CARUSO Enrico


Nom : CARUSO
Prénom : Enrico

Ténor
Italien
(1873 - 1921)

Commentaire :
Né le 25 février 1873 à Naples (Italie) - décédé le 2 août 1921 à Naples (Italie)

Le ténor italien Enrico Caruso est né à Naples le 25 février 1873. Il grandit dans une famille nombreuse dans un milieu très humble, quoique l’histoire qui raconte qu’il est le dix-neuvième garçon d’une famille de vingt-et-un enfants soit apocryphe. Dès l’âge de onze ans, il devient ouvrier, construisant des fontaines à travers la ville de Naples. C’est dans la chorale de son église qu’il se découvre une passion pour le chant, et très tôt, il se produit dans des cafés locaux pour compléter ses maigres revenus. A l’âge de seize ans, il commence à suivre un apprentissage lyrique formel avec un dénommé Guglielmo Vergine.
Il fait ses débuts sur une scène lyrique au Teatro Nuovo de Naples en 1895. Il y donne L’Amico Francesco, une création d’un compositeur amateur, Domenico Morelli, qui n’est pas vraiment restée gravée dans les mémoires. Il fait alors le circuit des petites scènes provinciales, période très formatrice durant laquelle il bénéficie des conseils du chef d’orchestre Vincenzo Lombardi, quoique à ce stade, il reste menacé par la misère.
Très vite cependant, sa carrière fait une ascension fulgurante. Ses débuts coïncident avec l’âge d’or du vérisme. Ainsi, en 1898, il crée le rôle de Loris dans Fedora dans Giordano. Il part ensuite pour sa première tournée internationale de 1899 à 1900, qui le mène jusqu’au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg et au Bolshoï de Moscou. En 1900, il manque de peu de créer le rôle de Cavaradossi dans Tosca de Puccini. Il se rattrape en faisant des débuts très remarqués à la Scala la même année, chantant Rodolfo dans La Bohème sous la direction de Toscanini.
En 1902, il crée le rôle de Maurizio dans Adriana Lecouvreur de Cilea au Teatro Lirico de Milan.La même année, il réalise ses premiers enregistrements pour la Gramophone & Typewriter Company. La renommée de ses disques lui vaut d’être engagé dès 1902 à Covent Garden. Il y fait ses débuts dans Rigoletto de Verdi face à la fameuse soprano australienne Nellie Melba : lui en Duc de Mantoue, elle en Gilda. Après une tournée en Amérique du Sud, il arrive ensuite aux Etats-Unis. C’est de nouveau dans Rigoletto qu’il fait la première d’une longue série d’apparitions sur les planches du Met en 1903.
L’année suivante, il grave ses premiers disques, pour la Victor Talking Machine Company cette fois-ci. Sa carrière reste dès lors principalement centrée au Met, hormis quelques tournées, la plus notable étant celle de 1906, où il est présent à San Francisco pendant le terrible tremblement de terre qui frappe la ville.
Il devient rapidement l’une des plus grandes célébrités du pays, popularité qui est notamment due aux disques qu'il enregistre, sa voix chaleureuse et sensuelle étant éminemment phonogénique. C’est en effet la toute première vedette de l’art lyrique dont la voix a été immortalisée pour la postérité. Il y a véritablement un avant et un après Caruso, puisque toutes les vedettes précédentes, telles que Maria Malibran ou Giuditta Pasta n’ont vécu que dans l’instant. Le disque est à la fois une source considérable de revenus en soi et une motivation supplémentaire de venir assister aux représentations, d’autant que la technologie de l’époque ne permet ni une haute qualité de son, ni l’écoute d'extraits de plus de cinq minutes, soit à peine un air.
En 1906, éclate une polémique intense et aux multiples rebondissements, dont les médias se font l'écho, après que Caruso ait été accusé d'avoir pincé les fesses d'une femme mariée dont l'identité reste secrète malgré le dépôt d'une plainte. Seulement un an après cette histoire, l’enregistrement par Caruso d’un air de Canio dans Paillasse de Leoncavallo, « Vesti la giubba », devient le tout premier disque à se vendre à plus d’un million d’exemplaires. En 1910, Caruso réalise sa dernière création, et non des moindres : Dick Johnson dans La Fille du Far-West de Puccini au Met.
En 1920, alors qu’il reste au faîte de sa popularité, sa santé se dégrade rapidement, sans doute après un accident dans Samson et Dalila de Saint-Saëns, quand une colonne du décor de temple s’effondre accidentellement et le heurte. Il donne une ultime performance au Met, la dernière de 863, le 24 décembre 1920. Il est diagnostiqué d’une pleurésie et d’un empyème. Il retourne à Naples pendant sa convalescence, où sa condition s’aggrave rapidement. Il meurt le 2 août 1921 d’une péritonite et reçoit un enterrement d’honneur, où est présent le roi Victor-Emmanuel III.

Liste des interprétations de CARUSO Enrico
CompositeurType d'oeuvreOeuvreClassificationPhoto
LEONCAVALLO Ruggero Opéra Paillasse