Né le 14 novembre 1970 à Rakovník (République Tchéque)
Vaclav Luks a vécu sa jeunesse en Tchécoslovaquie socialiste ce qui a conditionné son accès à la musique. Musique baroque et religieuse étaient censurées par le régime et ce qui pouvait être fait de l’autre côté du mur était inaccessible. Les instruments historiques n’étaient pas recensés ni joués, seuls quelques clavecins à pédale et registres venaient d’Allemagne de l’est. Dans les conservatoires et universités, la curiosité pour les répertoires baroques était très mal vue et perçue comme un genre « underground ». Les priorités pour les étudiants étaient de rentrer à la Philharmonie Tchèque ou au théâtre national, succès dont les professeurs s’enorgueillissaient.
Vaclav Luks fut un brillant musicien, il commençait le piano à 7 ans, puis le cor à 14 ans au Conservatoire de Pilsen où il découvrit le clavecin et occupa rapidement un poste de corniste à l’orchestre du Théâtre National. Cependant pendant tout son apprentissage, il suivait avec fascination les rares concerts de Musica Antica Prague... Grâce à Milan Munclinger, il découvrit les Concertos Brandebourgeois de Bach à 13 ans... Petit à petit, ses recherches discographiques le menèrent aux disques de Musica Antiqua Köln et les Concertos brandebourgeois devenaient « Mon premier enregistrement sur instruments d’époque, avec cet ensemble qui était devenu pour moi et mes amis l’idole et qui avait pour nous une attraction comparable à celle que les teenagers portent pour les idoles de pop et rock. Nous guettions fiévreusement tous leurs enregistrements sans prêter trop d’attention au répertoire. Parallèlement entre 1980 et 90, la Philharmonie Tchèque ouvrit un cycle de concerts à la musique ancienne, ce qui était une étape innovante.
En 192 Vaclav Luks est admis à la Schola Cantorum de Bâle où il étudie le clavecin, d’abord auprès de Jörg-Andreas Bötticher et puis avec Jesper Christensen.
Vaclav Luks est maintenant retourné à Prague, a créé le Collegium 1704 suite à une année de programmation Bach en 2005 où ils donnèrent la Passion selon St Matthieu, selon St Jean, la Messe en si mineur, l’Oratorio de Noël qui restaient des raretés pour les Pragois.
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