Née le 4 janvier 1949 à Stirling (Ecosse)
Après des études en Écosse, son pays natal, puis des cours avec Peter Pears ou Hans Hotter, Margaret Marshall se fit connaître par un premier prix retentissant au Concours International de Munich en 1974 (à 25 ans, donc).
Sa carrière européenne se déploya alors au concert, tout en participant dès 1974 à l’enregistrement des albums de musique sacrée de Vivaldi chez Philips sous la direction de Vittorio Negri, qui l’admirait particulièrement.
Ses débuts sur la scène de l’opéra datent de 1978 à Florence, où Muti l’avait choisie pour incarner l’Eurydice de Gluck (un enregistrement devait suivre), avant de lui confier la Comtesse des Noces (Scala), rôle de ses débuts à Covent Garden en 1980 et à Vienne en 1988. À partir de 1982, toujours avec Muti, elle fut la Fiordiligi du Festival de Salzbourg, avec Baltsa puis Murray, Marshall reprit ce rôle plus tard à Londres.
C’est ainsi dans Mozart qu’elle s’est avant tout imposée : et on a pu l’entendre en France, au milieu des années 1990, en Constance (Toulouse), Lucio Cinna (Festival de Montpellier) puis Arminda (Opéra de Montpellier 1999, avec Kobie van Rensburg).
L’opéra des XIXe-XXe s. est notablement absent de sa carrière : une Traviata à Francfort, une Maréchale à Cologne, et c’est à peu près tout. On trouve en revanche des raretés du XVIIIe, par exemple Hypermnestre dans Les Danaïdes de Salieri (Stuttgart, disque dans la foulée).
La musique sacrée de Mozart lui également permis de laisser au disque des interprétations marquantes, en particulier avec Marriner : une somptueuse Messe en ut mineur (avec Felicity Palmer, fantastique dans le Kyrie et le Laudamus te) et son adaptation Davide penitente (cette fois, c’est Marshall qui chante le solo initial avec chœur). Mais Marshall ne s’est pas moins illustrée dans Haendel : avec Palmer toujours, dans un inoubliable Dixit Dominus sous la direction de Gardiner, dans Michal (Saul) ou Iphis (Jephtha).
On ne peut que regretter qu’elle ait laissé si peu de témoignages dans le lied : son disque Berg avec Parsons est d’une classe vocale et expressive rares.
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