Commentaire :
Né le 10 mars 1844 à Pampelune (Espagne) - mort le 20 septembre 1908 à Biarritz (France)
Pablo Martín Melitón de Sarasate y Navascuéz commença à étudier le violon à l'âge de cinq ans avec son père, chef de fanfare dans l'artillerie. Plus tard, le jeune Pablo prit des leçons avec un professeur de la ville. Il donna son premier concert à La Caruña, alors qu'il n'avait que huit ans.
Ses premières performances ayant été bien accueillies, Pablo reçut de part d'un riche mécène une bourse, afin que ses parents puissent l'emmener à Madrid pour étudier avec Manuel Rodríguez Saez. Très rapidement, le jeune violoniste devint l'un des artistes les plus appréciés à la cour de la reine Isabel II.
Lorsque Pablo avait douze ans, sa mère décida de l'emmener à Paris, pour qu'il devienne l'élève du célèbre professeur Jean Alard, au conservatoire de Paris. Le jeune garçon et sa mère décidèrent de voyager par train jusqu'a Paris, mais peu après le passage de la frontière, une tragédie se produisit. La mère de Pablo eut une attaque cardiaque foudroyante, et décéda. De plus, lorsque l'enfant fut pris en charge par les autorités espagnoles, à Bayonne, on découvrit qu'il avait le choléra.
Heureusement, le consul Espagnol à Bayonne recueillit Pablo dans sa propre demeure jusqu'à ce qu'il soit guéri, puis finança son voyage à Paris. Une fois sur place, Pablo passa une audition auprès de Monsieur Alard, qui décela immédiatement chez le jeune Espagnol un vrai talent de musicien.
Bien que le jeune violoniste eût pu remporter tous les honneurs au conservatoire peu de temps après son arrivée, son prudent professeur préféra le garder en retrait. Mais quand Pablo eut 17 ans, Alard lui permit d'entrer en compétition pour gagner le premier prix tant convoité. Sarasate le remporta facilement. Avec cet honneur, le plus haut du conservatoire, il obtenait virtuellement la garantie d'une carrière artistisque.
Au début de sa carrière, Sarasate jous des fantaisies d'opéra (surtout la fantaisie de Carmen), et d'autres morceaux de sa propre composition. La plupart de ses créations avaient une saveur espagnole, et c'est surtout grâce à lui que la musique de ce pays gagna en estime aux yeux des grands compositeurs Européens de l'époque. Il suffit d'écouter certaines grandes oeuvres, comme la Symphonie espagnole de Lalo (dédicacée à Sarasate), Carmen de Bizet et Introduction et rondo capriccioso de Saint-Saëns (également dédicacée à Sarasate) pour reconnaître clairement l'influence de la musique espagnole sur ces compositeurs distingués.
Lorsqu'il mourut de ronchite chronique, dans sa demeure de Biarritz, en 1908, il légua la plupart de ses biens matériels à la ville de Pampelune, où ils se trouvent aujourd'hui, dans un musée spécial portant son nom, dans le conservatoire. Mais son souvenir et sa musique, il les laissa au monde entier.
|