Commentaire :
Né à Lyon le 28 février 1825 à Paris (France) - mort le 8 avril 1889 à Paris (France)
Joseph Jean-Baptiste Laurent Arban est un cornettiste, enseignant et compositeur français. Il est l'auteur de la Grande Méthode complète pour cornet à pistons et saxhorn publiée en 1864, qui est encore aujourd'hui la méthode de référence pour l'apprentissage de la trompette et du cornet.
Jean-Baptiste Arban a été probablement le cornettiste français le plus brillant de son temps. Très jeune, il s'engage comme musicien dans la marine, jouant du cornopean. C'est ainsi qu'il participe en 1840 au voyage de la goélette Belle Poule qui va à Sainte-Hélène chercher les cendres de Napoléon. En 1841, il entre au conservatoire national supérieur de musique de Paris, où il étudie la trompette (naturelle) avec François Georges Auguste Dauverné et obtient en 1845 un premier prix. Après être sorti du conservatoire, Arban passe au cornet (inventé en 1831) et reprend du service dans la marine jusqu'en 1852. C'est pendant ces années qu'il met au point sa technique de jeu (en particulier le coup de langue), arrivant à un niveau de virtuosité qui stupéfie les dirigeants du conservatoire lors de l'exécution en 1848, au cornet, d'une pièce pour flûte de Theobald Boehm.
De 1852 à 1857, il fait partie de plusieurs orchestres de salon et est même invité à diriger l'orchestre de l'opéra de Paris. En 1857, il est nommé professeur de saxhorn à l'École militaire, et publie sa Grande Méthode complète pour cornet à pistons et saxhorn en 1864, dans laquelle figurent, entre autres études de virtuosité, les célèbres Variations sur le Carnaval de Venise. Le 23 janvier 1869, il peut enfin inaugurer une classe de cornet au conservatoire de Paris, après une tentative infructueuse sept ans plus tôt.
En 1874, il démissionne du conservatoire pour diriger des concerts à Saint-Pétersbourg, à la demande du tsar Alexandre II, où il remporte un grand succès. Il reprend son poste au conservatoire de Paris en 1880, et innove en recommandant l'usage d'une embouchure moins profonde que celle, traditionnelle, dérivée de l'embouchure de cor d'harmonie.
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