PIPELARE Matthaeus


Nom : PIPELARE
Prénom : Matthaeus
Nationalité : Néerlandais
Date de naissance : 1450 ?
Date de mort : 1515 ?
Commentaire :
Né vers 1450 à Louvain ? (Belgique) - mort vers 1515

Matthaeus Pipelare est un compositeur et maître de chant néerlandais. Selon certains chercheurs, son nom indiquerait que son métier, ou celui de son père, fut celui de musicien au service de la ville. D'après Fétis, Pipelare signait ordinairement son nom par un rébus, composé du mot Pipe et des notes de musique La, Ré.

On est peu renseigné sur la vie de Pipelare. Il se peut qu'il soit natif de la ville de Louvain. À la différence de beaucoup d’autres polyphonistes de l’école franco-flamande, dont plusieurs trouvèrent un emploi en Italie, en Espagne ou ailleurs, Pipelare ne semble jamais avoir quitté les Pays-Bas.
Dans les comptes de l’illustre confrérie de Notre-Dame de Bois-le-Duc, il fut enregistré comme Matthaeus et Mattheussen (donc comme "fils de Matthieu") de 14 mars 1498 jusqu’au 1er mai 1500 dans la position de maître de chant. Sans doute, il lui fut accordé un congé pour partir de la fin de novembre 1499 jusqu’au mi-janvier 1500.

On sait qu’il vint d’Anvers lorsqu’il lui fut offert une position à Bois-le-Duc ('s-Hertogenbosch en néerlandais).
Il se peut que Pipelare ait eu une fonction à Gand dans les années 1460 ou 1470. Sa messe Sancto Livinus l’indique, puisque Saint Liévin est un des saints patrons de cette ville. Il est à noter que Pipelare et le compositeur Jacob Obrecht, originaire de Gand, avaient écrits quelques messes employant différents canti firmi.

Pipelare est considéré comme un compositeur extrêmement doué et polyvalent. D’après le jugement d’Ornithoparchus, son œuvre serait sortie de la source même de l’art. Il maîtrisa tous les genres avec autant de verve. Il écrivit dans presque toutes les formes vocales de son époque : messes, motets et chansons profanes dans les langues des Pays-Bas.
On ne connaît de lui aucune pièce purement instrumentale. L'atmosphère de sa musique varie de chansons profanes légères jusqu’à des motets teintés de mélancolie, très proche de ceux de son contemporain Pierre de la Rue, attestant d’une mélancolie profondément ressentie.

Nombreux sont les manuscrits disparus au cours de la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, onze messes complètes ont été conservées jusqu’à nos jours, ainsi que 10 motets et 8 chansons, tant en néerlandais qu’en français.
Une de ses messes à quatre voix en style cantus firmus emploie la chanson populaire bourguignonne L'homme armé, et fut composée dans un style déjà dépassé à l’époque. La mélodie est portée de voix en voix, mais se trouve le plus souvent dans le ténor.
Sa Missa Fors seulement est basée sur une de ses propres chansons, qui sert ici de cantus firmus. Memorare Mater Christi est un motet à sept voix sur les Sept Douleurs de la Sainte Vierge Marie ; chacune des sept voix représente une autre dolor. La troisième des sept voix cite le villancico espagnol contemporain Nunca fué pena mayor (jamais il y eut plus grand douleur) du polyphoniste néerlandais Juan de Urrede (Johannes de Wreede [Bruges, 1451 – 1482?, Madrid]). Deux caractéristiques particulières de ses compositions sont l’ample emploi de rythmes syncopés et de séquences.
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Lied, Chanson, Mélodie, Song Vray dieu d'amours
Lied, Chanson, Mélodie, Song Een vrolic wesen
Lied, Chanson, Mélodie, Song Fors seulement n° 1
Lied, Chanson, Mélodie, Song Fors seulement n° 2
Messe, extraits de messe Missa "L'Homme armé"
Motet, Psaume, Litanie, Anthem/Antienne, Répons Memorare Mater Christi
Salve Regina Salve Regina