Commentaire :
Né le 10 décembre 1822 à Liège (Belgique) - mort le 8 novembre 1890 à Paris (France)
César Franck est le fils de Marie-Catherine-Barbe Frings (1788-1860), née à Aachen, et de Nicolas-Joseph (1794-1871), peut-être musicien amateur, employé de la banque Fresart de Liège, né à Gemmenich (comme Aachen, ville des Pays-Bas, puis de Belgique en 1830).
Son frère, Joseph Franck (1825-1891) est compositeur, violoniste, pianiste et organiste.
Le talent de César Frank (et de son frère) est tôt exploité par ses parents. Il entre au conservatoire royal de Liège en 1831 où il obtient les premiers prix de solfège et de piano. Il a Jules Jalheau comme professeur de piano, Joseph Faussoigne, le directeur du Conservatoire, pour l'harmonie, et François Prume pour le violon.
En 1835, son père organise une série de concerts à Bruxelles, Liège et Aachen (Aix-la-Chapelle). La même année, la famille Franck s'installe à Paris, où César, après avoir pris des leçons avec Pierre-Joseph-Guillaume Zimmermann (piano), Antoine Reicha (harmonie et contrepoint), Hippolyte Collet (composition), entre au Conservatoire de paris en octobre 1837.
En 1842 son père le retire du conservatoire pour qu'il se consacre pleinement à une carrière de virtuose dans des répertoires à la mode.
En 1846, son oratorio Ruth est accueilli avec froideur. Cette même année commence la liaison avec une de ses élèves, Eugénie-Félicité-Caroline Saillot (1824-1918), dont le père est acteurs (retraité) à la Comédie-Française sous le nom de théâtre « Desmousseaux » (elle est aussi artiste), leur demeure (59 rue du Feaubourg Montmartre) lui est ouverte. Le père de Franck est violemment opposé cette relation, en vertu de la loi, il peut empêcher cette union jusqu'aux vingt-cinq ans de son fils, il a même détruit le manuscrit de l'Ange et l'enfant, sur un poème de Jean Reboul, que César Franck avait dédicacé à la jeune femme.
César Franck quitte le domicile familial, se fixe à Paris et trouve du travail comme organiste et professeur. Il est organiste à Notre-Dame-de-Lorette en 1847.
Le 22 février 1848 il se marie avec Eugénie-Félicité à Notre-Dame de Lorette. Ils auront trois enfants Georges (1848-1910), Marie Josèphe Geneviève (1849-1850), Germain, (1853-1912) et Paul Eugène (1856-1859).
Il est organiste à Saint-Jean-Saint-François du Marais en 1851.
En 1857 il est titulaire du nouvel orgue Cavaillé-Coll de Sainte-Clotilde. Les improvisations qu'il donne après les offices attirent rapidement le public. De ces concerts il compose les Six pièces, achevées en 1862.
Il commence à attirer des élèves de la bourgeoisie qu'on appelle « la bande à Franck » : Henri Duparc, Arthur Coquard, Albert Cohen.
Dans les années 1870, il produit une riche série de compositions qui comprend des oratorios, des symphonies, et un opéra, Hulda.
En 1872, il succède à Benoist et reprend la classe d'orgue et d'improvisation du Conservatoire de Paris, et a Vincent D'Indy comme élève de 1873 à 1875.
En 1876, il postule sans succès pour le poste de professeur de composition, de même en 1877 et 1880.
Souffrant d'emphysème, son état s'aggrave brutalement début juillet 1890, quand sa calèche est heurtée par un omnibus.
Ses élèves, Vincent d'Indy en tête, lui ont construit une image de dévot éthéré qui l'a desservi. Son œuvre remarquable, surtout à partir de 1870, marque les recherches sur la cohérence musicale dans la durée, nécessaire aux poèmes symphoniques et aux grandes œuvres en un mouvement. |