Commentaire :
Né le 8 avril 1692 à Pirano, près de Trieste (Italie) - mort le 26 février 1770 à Padoue (Italie)
Giuseppe Tartini, est un violoniste et compositeur italien de l'époque baroque
Elevé chez les religieux, à Capo d'Istria, Tartini commença le violon, avant de faire des études de droit à l'université de Padoue de 1709 à 1713. Là il se forgea une solide réputation d'escrimeur et de violoniste.
A la suite de son mariage secret avec une protégée du cardinal Cornaro, il fit l'objet d'un mandat d'arrêt et s'enfuit déguisé en moine. Entre 1713 et 1715, il trouva refuge au monastère d'Assise, où il compléta ses études musicales avec un franciscain tchèque, et composa sa célèbre sonate Trille du diable. Son jeu émerveillait les moines et les visiteurs, mais il restait toujours caché derrière un rideau afin que personne ne pût découvrir son identité. Cependant, il fut reconnu par des concitoyens lors d'une cérémonie. Apprenant que l'hostilité du cardinal avait cessé, il se laissa convaincre de regagner Padoue où sa femme l'attendait dans l'angoisse depuis deux ans. II y devint premier violon de la Cappella del Santo, s'établit quelque temps à Prague sur l'invitation du comte Kinsky, chancelier de Bohême (1723-1726), puis rentra définitivement à Padoue, où il fondant en 1728 sa célèbre école de violon. Il y demeura jusqu'à sa mort, malgré les propositions somptueuses qui lui étaient faites ailleurs.
Tartini apporta de d'importants perfectionnements à la technique du violon, préconisant notamment l'emploi de cordes plus grosses et d'un archet plus léger et plus long. Le plus illustre de ses élèves fut Pietro Nardini (1722-1793).
Tartini laisse cent trente-et-un concertos (cent vingt-sept pour violon, deux pour violoncelle, deux pour flûte), plus de cent sonates pour un ou deux violons avec ou sans basse continue (dont les deux célèbres sonates en sol mineur Il Trillo del Diavolo et Didone abbandonata), cinquante trios. On lui doit aussi plusieurs ouvrages théoriques, dont le Trattato di musica secondo la vera scienza dell'armonia (1754) et le De' principi dell'armonia musicale, ouvrages où il met en évidence l'existence de "sons résultants" (terzi tuoni ; notes graves produites par la rencontre de deux ou plusieurs notes plus aiguës, sorte d'harmonique grave) indépendamment des travaux antérieurs de l'Allemand Georg Andreas Sorge (1703-1778).
Mais il n'avait pas une formation scientifique qui lui permît d'en faire une théorie cohérente. Celle-ci fut élaborée un bon siècle plus tard, en 1862, par Hermann von Helmholtz (1821-1894).
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