Commentaire :
Né le 25 mars 1699 à Bergedorf (Allemagne) - mort le 16 décembre 1783 à Venise (Italie)
Johann Adolf Hasse est né près de Hambourg. Issu d’une grande famille de musiciens, il débute sa carrière comme ténor d’une troupe de Hambourg.
Il obtient un poste officiel de chanteur, en 1719, à l’opéra de Brunswick. Deux ans plus tard il donne une représentation de son premier opéra Antioco, dont il interprète le rôle principal. Sur le planches des opéras Londoniens, Haendel triomphe, et franchit les portes de la «Royal Academy of Music».
Comme beaucoup de compositeurs germaniques, il est attiré par l’Italie. Il se fixe à Naples en 1722 ou il devient l’élève de Nicola Porpora puis d’Alessandro Scarlatti en 1724.
Ces opéras connaissent déjà un succès considérable. Il cumule à cette époque le titre de Maître surnuméraire de la Chapelle Royale Napolitaine, Maître de chapelle du roi Auguste de Pologne et entretient des liens étroits avec l’Ospédale degli incurabili, (Hospice des incurables), un des principaux conservatoires de jeunes filles de Venise. La collaboration avec cette institution durera plusieurs dizaines d’années.
En 1730, épouse la célèbre soprano Vénitienne Faustina Bordoni, qui ne tarde pas à devenir l’une des principales interprètes de ses opéras.
En 1733, officiellement au service de la cour de Saxe, il occupe la fonction de Maître de chapelle. Dresde connaît ses heures de gloire, et Hasse est considéré comme le principal représentant de l’opéra seria.
Alors engagé dans la guerre de sept ans, Dresde connu de terribles bombardements. En 1760, la maison de Hasse ainsi que toutes ses œuvres prêtes à être gravées furent détruites.
Ils partent pour Vienne, où Gluck avait inauguré une ère nouvelle en se détournant volontairement de l’opéra seria. «Il caro Sassone» y compose son dernier opéra Ruggiero. Les Hasse se retirent à Venise en 1773, où ils mènent une vie paisible en donnant des cours en écrivant quelques œuvres religieuses. Faustina Bordoni meurt en 1781 et Johann Adolf ne lui survivra que deux ans.
Nul autre compositeur Européen n’eut de son vivant une plus grande réputation que celle de Hasse. Hasse reçut de nombreuses marques de respect de la part de ses contemporains, ainsi, le jeune Haydn lui soumit le manuscrit de son Stabat Mater en 1767, il se déclara satisfait des compliments qu’il en obtint. Mozart se dira enchanté par la musique de Hasse entendue à Vienne en 1771.
L’admiration entre Mozart et Hasse était certainement réciproque.
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