Commentaire :
Né le 8 février 1741 à Liège (à l'époque principauté) - mort le 24 septembre 1813 à Montmorency (France)
André-Ernest-Modeste Grétry est un compositeur liégeois puis français. Son père, Jean-Joseph (ou François) Grétry, était violoniste. André manifeste au départ peu de dons pour la musique. Sa vocation nait à l'écoute des opéras-bouffes italiens. Après des études de chant, de basse continue et de composition, il obtient une bourse pour étudier à Rome à la fondation fondation Lambert-Darchis (avril 1761 - février 1766).
Sa connaissance du chant, de la musique italienne et son inventivité mélodique le pousse à écrire des opéras. Son premier opéra-comique, Isabelle et Gertrude, est créé en 1766 à Genève. Il y rencontre Voltaire qui devient son ami. Une plaque commémorative figure sur la maison de la Grand-Rue où il séjourna.
Il épouse en 1771 Jeanne-Marie Grandon, fille du peintre lyonnais Charles Grandon et peintre elle-même. Ils auront trois filles : Jenny, Antoinette et Lucile qui composera quelques œuvres avec son père en 1786-87.
À la suite du succès qu'obtient son Huron à Paris en 1768, il compose une quinzaine d'opéras et plus de quarante opéras-comiques jusqu'en 1803. Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, il est le maître du genre en France. Après avoir été directeur de la musique de la reine, il devient, après la Révolution, protégé de Napoléon, qui le décore chevalier de la Légion d'honneur en 1802. Un air tiré de la Caravane du Caire composé par Grétry deviendra, après adaptation, un des chants militaires les plus populaires au sein de la Grande Armée : La Victoire est à nous.
Il est avec François-Joseph Gossec, Étienne-Nicolas Méhul, Jean-François Le Sueur et Luigi Cherubini, l'un des inspecteurs de l'enseignement et des exécutions publiques du Conservatoire de musique. Couvert de gloire, il est nommé à l'Académie en 1795 et se retire dans l'ancienne propriété de Jean-Jacques Rousseau, à Montmorency.
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