Commentaire :
Né le 28 juillet 1707 à Toulouse (France) - mort le 30 décembre 1789 à Toulouse (France)
Dupuy Bernard-Aymable est issu d'un milieu de la petite bourgeoisie, son père est marchand. En 1715, il est âgé de 8 ans, il est placé à la maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne, sous la direction de l'organiste, Mathieu Lanes (1660-1725), puis à partir de 1721, d'un certain Le Maistre, puis de Charles Levens, père.
À la mue, il a 17 ans en 1724, il doit quitter la maîtrise, avec en poche cent livres d'indemnités. Protégé par le chanoine Maran, conseillé au parlement de Toulouse, il est, pendant deux ans basse-taille dans le chœur de la cathédrale.
À partir de 1727, il chante dans le chœur de la basilique Saint-Sernin, comme taille, puis comme haute-contre. Il participe à des cérémonies des États du Languedoc à Montpellier.
Son œuvre de compositeur est attestée à partir de 1728 avec un Noël destiné à la basilique. Il acquiert le titre d'ordinaire de la chapelle et du Concert.
En 1733, son unique ballet, Le Triomphe des Arts, sur un argument d'Antoine Houdar de la Motte, dédié à Bertrand de Maran, est créé le 22 août.
Le 14 novembre 1738, il concourt, avec son motet Exurge Domine Judica, pour le poste de maître de chapelle à la cathédrale Saint-Étienne, laissée vacante par la mort de Charles Levens, père. Mais c'est son concurrent, Chevalier, qui est nommé le lendemain par le jury.
Il semble que ses musiques, composées pour Saint-Sernin, aient été très appréciées du public, mais il est renvoyé par le chapitre de la basilique en 1740.
En 1742, il est maître de chapelle à la cathédrale de Saint-Bertrand-de-Cominges.
Le 4 août 1744, il adhère à la franc-maçonnerie, à la loge Saint-Jean française, animée dès 1743, par le comte de Caraman. Il est recommandé auprès d'une loge bordelaise, ce qui ne semble à pas avoir eu de suite.
Le 25 août 1744, il se marie avec Jeanne-Marie Thierry, fille d’un sculpteur et doreur toulousain, à la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse. Ils auront 8 enfants.
En 1745, il fait partie des dix-sept « frères à talents », qui fondent la loge maçonnique « Saint-Joseph des Arts » devenue « La Française Saint-Joseph des Arts »
Il semble qu'il ait été engagé à Cahors, mais il est nommé Maître de chapelle à Saint-Sernin de Toulouse le 9 octobre 1745. Il occupera ce poste jusqu'à la dissolution de la chapelle en 1788.
En 1751, son grand motet Confitebor est interprété au Concert Spirituel de Paris. Selon le « Mercure de France » de juin 1751, il ne reçoit pas un grand succès.
En 1786, il porte plainte contre le chapitre de la basilique, auprès du sénéchal de Niquet, afin d'obtenir une augmentation de traitement. Le chapitre réagit violemment par son renvoi. Il fait amende honorable, et introduit une supplique un an après, mais la chapelle est alors dissoute.
Il est inhumé dans la chapelle Notre-Dame-Du-Salut, du cloître de Saint-Sernin aujourd’hui disparu.
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