Commentaire :
Né le 4 septembre 1824 à Ansfelden (Autriche) - mort le 11 octobre 1896 à Vienne (Autriche)
D'une famille de paysans et de musiciens , Bruckner apprit très jeune le violon, le chant et l'orgue. Parallèlement à des études d'instituteur, il étudie la composition à Linz, et commence à composer de la musique d'église (chœurs d'hommes et de modestes œuvres d'église ), des danses et des chansons populaires.
En 1855, organiste à Linz, sa réputation n'est plus à faire mais il poursuit ses études musicales notamment avec le chef d'orchestre Otto Kitzler, partisan de la "musique future" (Berlioz ,Liszt et Wagner). Il subit aussi les influences plus classiques de Beethoven, Mendelssohn et Meyerbeer. C'est seulement à l'âge de quarante ans qu'il compose sa "Symphonie en fa mineur" (qu'il considèrera par la suite comme une œuvre d'école).
En 1865, il rencontre Wagner en assistant à la première de "Tristan et Isolde" : son admiration pour Wagner est telle, qu'il lui dédicace en 1873 sa "Symphonie n° 3". Il rencontrera également Liszt et Berlioz.
En 1868, il est nommé professeur au Conservatoire de Vienne, où il commence vraiment sa carrière de compositeur (Il y composera toutes ses symphonies, le "quintette à cordes" et le "Te Deum"). A cause de son orchestration, on l'a appelé le "Wagner de la symphonie", mais à l'opposé de celui-ci , Bruckner suit la tradition consacrée de la polyphonie allemande, et se consacre à la musique symphonique et chorale.
La personnalité de Bruckner est dominée par un profond sens religieux : il considère la musique comme l'apothéose de la symétrie, et construira ses Symphonies comme des cathédrales gothiques.
Les oeuvres de Bruckner posent des problèmes textuels nombreux et complexes. Il a souvent révisé ses partitions, et des versions contradictoires de ses symphonies ont été diffusées. La Fondation de la Société internationale Bruckner a permis d'entreprendre la publication des versions originales de ses manuscrits.
Après un début de carrière heureux (tournées d'orgue en France et en Angleterre), Bruckner se trouve pris dans la lutte des partisans de Brahms et ceux de la "musique future". Bruckner connaîtra le célébrité vers la fin de sa vie, mais sa condition restera toujours modeste (il vivra d'une pension octroyée par le gouvernement autrichien et quelques grands industriels).
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