Commentaire :
Né le 13 décembre 1838 à Chartres (France) - mort le 5 mars 1873 à Paris (France)
De son nom complet Marie-Alexis de Castillon de Saint-Victor, il est le fils de Pierre-Guillaume-Félix de Castillon, marquis de Saint-Victor, d'une ancienne dynastie languedocienne, et de Marie-Anastasie Texier de Montainville. Un frère de sa mère a suivi des cours de violon avec Pierre Baillot (1771-1842).
Il suit sa scolarité à Chartres, il habite rue des Lisses, et prend très tôt des cours de piano. Il a accès à l'orgue de la chapelle et réussit à avoir accès à celui de la cathédrale.
Á Paris à partir de 1849, il suit les cours d'un institut de la rue des Postes (aujourd'hui rue Lhomond). Il prend des leçons de piano avec le compositeur et pianiste Charles Delioux de Savignac (1830-1880), alors professeur à la mode du tout-Paris (qui aura aussi Albéric Magnard comme élève).
Á partir de l'année scolaire 1853-1854, il doit suivre l'enseignement de Rhétorique au collège de la rue Vaugirard, où César Franck donne des cours à 10 francs la demi-heure. Mais Castillon préfère rester avec Delioux.
Suivant la tradition familiale, il suit à partir de 1856 la formation de l'Académie militaire de Saint-Cyr. Il est ensuite sous-lieutenant au 10e régiment de Cuirassiers, puis aux Lanciers de la Grade Impériale.
Il fréquente le Cercle de l'Union artistique fondé par le prince Poniatowski en mai 1860, pour établir une fusion entre les artistes et les «gens du monde ». Des concerts de musique de chambre y sont donnés, mais encore des opéras ou des concerts d'orchestre. On y fait des premières lectures d'œuvres de Saint-Saëns, Chabrier, de Bizet, de Massenet.
En 1861 il quitte l'armée pour se consacrer à la composition. Il prend des cours auprès de Victor Massé, professeur de composition au Conservatoire. Après deux années et sur le conseil de son ami Henri Duparc, il quitte les cours de Victor Massé pour ceux de César Franck en 1869.
Il détruit alors toutes ses anciennes compositions, et numérote comme opus n° 1 un quintette avec piano composé sous la direction de Franck.
Il séjourne l'hiver près de Pau, chez la marquise Françoise d'Angosse, au château des Angosse.
Il fréquente les lieux musicaux, comme les « lundis » de Saint-Saëns ou les « Concerts Pasdeloup » où il rencontre Henri Duparc, Édouard Lalo et Vincent D'indy.
Il doit rejoindre l'armée pour deux ans à la guerre de 1870, prend part à la bataille du Mans, et tombe malade pendant l'hiver 1870-1871. Démobilisé, il reprend ses activités. Ses musiques sont créées sur les scènes parisiennes.
En février 1871, il participe avec Romain Bussine, Camille Saint-Saëns et Henri Duparc à la création de la « Société Nationale de Musique » dont il est le premier secrétaire.
Ses pièces pour piano Dans le style ancien sont données lors du premier concert de la société, le 25 novembre 1871.
Le 10 mars 1872, Camille Saint-Saëns crée aux Concerts Pasdeloup son Concerto pour piano sous les huées. Quelques semaines après le quartette Armingaud-Jacquard crée avec succès le Quatuor opus 7.
De nouveau malade à l'automne, il séjourne de nouveau à Pau et revient à Paris au printemps 1873, où il meurt subitement après un refroidissement, dans son appartement de la rue Bayard.
Les obsèques ont lieu à Saint-Pierre-de-Chaillot. Saint-Saëns, à l'orgue, improvise sur le thème du second thème du Concerto pour piano de Castillon. |