Commentaire :
Né le 15 août 1890 à Paris - mort le 5 février 1962 à Paris.
Élève d’André et de P. Vidal au Conservatoire de Paris, Jacques Ibert obtient le premier grand prix de Rome en 1919. Pendant son séjour à la Villa Médicis, il compose l’une de ses œuvres majeures, Escales (1924), un triptyque symphonique évoquant le monde méditerranéen. Il aborde l’art lyrique avec Angélique (1927), une farce en un acte sur un livret de Nino qui fait vite le tour du monde. Puis voient le jour Persée et Andromède (1929), Le Roi d’Yvetot (1930). Avec Arthur Honegger, il signe L’Aiglon (1937) et une opérette, Les Petites Cardinales (1938). Plusieurs de ses ballets connaissent aussi la notoriété, notamment Diane de Poitiers que présente Ida Rubinstein (1934) et Le Chevalier errant (1950).
Dans le domaine symphonique, il faut retenir La Ballade de la Geôle de Reading, d’après Oscar Wilde (1920) ; le Concerto pour violoncelle et instruments à vent (1926) ; le Concerto pour flûte (1934) ; l’Ouverture de fête (1942) ; la Symphonie concertante, pour hautbois (1949) ; Louisville Concerto (1954) et son ultime œuvre, Bostoniana (1956-1961). Auteur de nombreuses musiques de scène, il en a parfois tiré des partitions pour le concert, comme le Divertissement, pour orchestre de chambre (à l’origine destiné au Chapeau de paille d’Italie de Labiche, 1930).
Mais il doit peut-être la plus grande part de sa réussite à deux petites pièces connues de tous les instrumentistes, Entracte, pour flûte et guitare (1935) et Le Petit Âne blanc, tiré des Histoires, pour piano (1943).
Sa carrière s’est essentiellement déroulée à Rome où il fut directeur de la Villa Médicis (1937-1955). À son retour à Paris, il fut administrateur de la Réunion des théâtres lyriques nationaux (1955-1956).
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