Commentaire :
Né vers 1544 en Savoie (France) - mort après 1586
Simon Boyleau est un compositeur français de la Renaissance, actif en Italie du Nord, compositeur prolifique de musique sacrée et de madrigaux
On ne sait rien sur les débuts de sa vie, si ce n'est son origine française, hypothèse confortée par, en premier lieu, son nom, en deuxième lieu, une dédicace qu'il a apposée à l'un de ses recueils de madrigaux, dans laquelle il fait mention de son origine française, et enfin par un commentaire fait par l'éditeur padouan de sa série de madrigaux à quatre voix, en 1546, où il rapporte que Simon Boyleau est français1. À cette époque, de nombreux musiciens originaires de France et des Pays-Bas, après y avoir suivi leurs premières études musicales, émigrent en Italie où les débouchés sont plus favorables, et ce durant la plus grande partie du XVIe siècle.
Le déroulement exact des premières années italiennes de Boyleau n'est pas documenté. Il a néanmoins été suggéré qu'il les a vraisemblablement passées à Venise, au regard de ses inspirations musicales et de leur publication. En 1551, il devient maestro di cappella à la cathédrale de Milan, ce qui constitue son premier poste attesté. Il conserve cette position jusqu'en 1557, où il est remplacé par Hoste da Reggio. Boyleau devient alors maestro di cappella à Santa Maria presso San Celso, dont il est par ailleurs le premier à être documenté. Il y reste jusqu'en 1569. En 1572, il est de nouveau recruté par la cathédrale, d'abord comme assistant auprès de Vincenzo Ruffo, puis de nouveau comme maestro di cappella, charge dont il avait été déchu ou qu'il avait quittée quinze ans auparavant. La cathédrale se sépare de lui à nouveau en 1577.
Boyleau a longtemps entretenu des liens étroits avec la cour de Marguerite de Savoie, ainsi qu'en attestent les pièces dédicacées à elle et son mari, Emmanuel-Philibert de Savoie, bien des années avant son renvoi de la cathédrale de Milan. Cette relation lui permet d'obtenir un poste à la cathédrale de Turin en 1582. Turin était alors la capitale du Duché de Savoie, à la suite des Traités du Cateau-Cambrésis qui achèvent les Guerres d'Italie et mettent un terme aux prétentions françaises en Italie.
Boyleau conserve son poste jusqu'en 1585. On ignore tout de sa vie après son renvoi. Seul un registre de paiement de la Cour de Savoie, daté de 1586 atteste qu'il était encore en vie cette année-là1. |