GOUVY Théodore


Nom : GOUVY
Prénom : Théodore
Nationalité : Français
Date de naissance : 1819
Date de mort : 1898
Commentaire :
Né le 2 juillet 1819 à Goffontaine (puis Schafbrücke, aujourd'hui quartier de Sarrebrück) — mort le 21 avril 1898 à Leipzig . Compositeur et maître de forges.

Il naît quatre ans après l'annexion de Goffontaine à la Prusse. Issue d'une famille de maîtres de forges.
Théodore Gouvy entre au collège de Sarreguemines (en France) en 1827 et suit des cours privés de piano. Après le décès de son père en 1829, il entre au Lycée de Metz où son oncle Joseph Aubert est négociant, et où sa mère s'installe de 1830 à 1835. Une demande de naturalisation déposée en 1834 par sa mère est refusée : il doit d'abord séjourner 10 ans en France pour espérer une décision positive. En 1936 il obtient le baccalauréat de philosophie et s'inscrit d'abord en droit à Paris (sa nationalité allemande limite les projets). En 1838, à la recherche d'un professeur de piano, il s'adresse au célèbre pianiste Henri Herz, qui, à la veille de partir en tournée lui conseille son propre élève, Édouard Billard.

Le 15 janvier 1839 il échoue à son examen de droit. Il décide d'être soit pianiste, soit compositeur. Il suit alors les leçons de contrepoint et d'harmonie d'Antoine Elwart qui fut prix de Rome en 1834. Il prend des cours de piano avec Pierre Joseph Zimmermann dont les salons reçoivent l'élite artistique à Paris. Il prend également des leçons de violon avec Carl Eckert qui devient son ami.

En 1842, muni de lettres de recommandation de son ami Eckert, il se rend en Allemagne. Il passe à Mayence, Francfort; il entend les Schumann en concert à Leipzig et séjourne à Berlin jusqu'en juillet 1843. Le poète Friedrich Förster le présente à Liszt. Il est de retour à Paris en 1844.

La même année il voyage en Italie. A Rome, il est déçu par la vie musicale et la pompe «creuse» des offices religieux. Il côtoie ses amis Eckert et le compositeur Niels Gade. Il séjourne à Frascati puis à Naples et à Bologne où il rencontre Rossini.

Malgré l'aide du chef d'orchestre Théodore Tilmant, il a du mal à faire jouer ses oeuvres à Paris. En 1847 il doit louer une salle et payer un orchestre pour créer sa première symphonie qui est un succès.

En 1868, ses œuvres sont exécutées à la Société des Concerts du Conservatoire. Il se lie à la vie musicale parisienne et étrangère grâce à de nombreux voyages.

En 1850 sa famille rachète aux De Wendel les forges de Hombourg-Haut. Il partage son temps entre la maison familiale, Paris ou Leipzig. En 1868, après la mort de sa mère, il s'installe auprès de son frère Alexandre, dans la «Villa Gouvy» à Hombourg-Haut, construite en 1855.

Il a reçu le Prix Chartier, la Légion d’honneur. Il est membre du comité et du jury de la Société des Compositeurs et de la de la Société nationale de musique. Il est correspondant de l’Institut et de l’Académie de Berlin.

Bien que son œuvre comporte plus de deux cents compositions, dont 90 opus publiés de son vivant, elle demeure méconnue. Il a notamment écrit vingt-quatre compositions pour grand orchestre, dont neuf symphonies, des ouvertures et des variations. La musique de chambre y occupe une très grande place et compte notamment quatre sonates en duo, cinq trios, onze quatuors, sept quintettes, un énorme répertoire pour piano — à deux et quatre mains — et pour deux pianos, plusieurs partitions pour ensembles à vents, ainsi que de très nombreuses mélodie et des Lieder. On connaît aussi cinq grandes cantates dramatiques (Aslega, Œdipe à Colone, Iphigénie en Tauride, Électre et Polyxène) deux opéras (Le Cid et Mateo Falcone), ainsi que des grandes œuvres religieuses, dont un Requiem, un Stabat Mater, une Messe brève et la cantate Golgotha.

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Cantate Op. 73 Cantate Le Printemps
Requiem Op. 70 Requiem