Commentaire :
Baptisé le 4 février 1549 à Gerberoy (France) - mort le 7 août 1609 à Paris (France)
Né à Gerberoy, près de Beauvais, Eustache Du Caurroy fut d'abord chanteur à la cour royale en 1570, mais se fit rapidement connaître comme compositeur. Il remporta deux fois le Puy d'Evreux, en 1575 avec une chanson à quatre voix, et l'année suivante avec son motet Tribularer si nescirem.
Jusqu'en 1595, il occupa le poste de vice-maître de la Chapelle Royale, puis fut promu compositeur de la Chambre du roi à partir de 1595. Du Caurroy accumula les honneurs et les bénéfices ecclésiastiques.
Ses œuvres religieuses et instrumentales jouirent d'une grande considération auprès de ses contemporains, parmi lesquels Annibal Gantez ou Nicolas Formé. Moins d'un an après sa mort, c'est sa Missa pro defunctis qui fut exécutée lors des funérailles d'Henri IV.
Editées de façon posthume comme la plupart de ses œuvres, les quarante-deux fantaisies d'Eustache du Caurroy constituent une véritable "somme" de contrepoint sur des thèmes variés, empruntés aussi bien à des psaumes qu'à des chansons célèbres de l'époque et traités en cantus firmus. Par exemple, cinq fantaisies (n° 29-33) sont construites sur "une jeune fillette", air de cour publié en 1576 par Jehan Chardavoine et dérivé de la chanson de Clément Janequin.
Du Caurroy fut loué par les théoriciens de son époque "pour la grande harmonie de sa composition et de son riche contrepoint" (Marin Mersenne, Harmonie universelle, 1636). Bien que catholique, il harmonisa quatorze psaumes sur les textes de Clément Marot et Théodore de Bèze (quatre dans les Preces ecclesiasticae et dix dans les Meslanges).
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