Commentaire :
Né le 18 août 1750 à Legnago (Italie) - mort le 7 mai 1825 à Vienne (Autriche)
Antonio Salieri est un compositeur vénitien
Fils d’un riche marchand italien, Antonio Salieri est né dans la province de Vérone.
Dès l’année 1766 il arrive à Vienne où, à part quelques voyages, il restera toute sa vie.
Ses maîtres furent Florian Gassmann qui était musicien auprès de Joseph II (empereur d’Autriche) et qui lui enseigna la composition et le contrepoint, puis à partir de 1769 Christoph Willibald Gluck. Celui-ci aida beaucoup Salieri allant jusqu’à présenter l’opéra « Les Danaïdes » comme étant de lui-même et révélant après son succès que le compositeur en était Salieri.
A la mort de Gassmann en 1774 il fut nommé maître de chapelle de l’opéra italien. A 24 ans donc il avait déjà un poste officiel. En 1775, il épouse Theresia Helferstorfer et conçoit 8 enfants avec elle. Plus tard, lorsque Wolfgang Mozart débarque à Vienne, Salieri comprend le génie qui l’habite et tremble pour ses privilèges.
En 1788 il deviendra maître de chapelle impérial.
Sa notoriété comme compositeur d’opéra était grande et il avait du succès. Il était demandé à Paris et à Milan. Pendant 50 ans il influença la vie musicale de Vienne la capitale mondiale de la musique et eut de très nombreuses activités. Il créa le conservatoire de musique de Vienne et en rédigea les statuts. Compte tenu de sa position il participait à la plupart de évènements musicaux. Par exemple, c’est lui qui dirigea la Création de Haydn lors de la dernière apparition publique de ce dernier le 27 mars 1808. C’est à sa demande, en 1824, que Salieri fut démis de ses fonctions pour raisons de santé (il souffrait d’une grave maladie mentale).
Malgré sa production musicale importante, et en dépit de la notoriété de nombre de ses élèves (Beethoven, Schubert, Hummel, Czerny, Liszt, Meyerber, le second fils de Mozart), Salieri a été bien vite oublié à la fin du XIX° siècle et au XX° siècle. Il est vrai que l’accusation mensongère d’assassinat de Mozart lui a été préjudiciable. Cette accusation, relayée par la nouvelle de Pouchkine dont RimskiKorsakov tira un opéra et au XX° siècle par la pièce de Peter Schoffer «Amadeus», est dénuée de toute valeur historique et n’est qu’affabulation. Dans la deuxième partie du XX° siècle sa musique a été rejouée et il est maintenant davantage reconnu.
Néanmoins Salieri s’est posé en rival de Mozart dont il n’avait évidemment pas le génie. Il était, d’après beaucoup de témoignages, d’un caractère envieux et jaloux et critiquait beaucoup ses contemporains musiciens. S’il n’était pas l’égal de certains de ses illustres élèves, c’était cependant un bon musicien et certaines de ses œuvres ne manquent pas d’intérêt.
Sa production musicale est assez importante :
Musique religieuse : Quatre messes, trois Te deum, deux Magnificat, deux oratorios et une cinquantaine d’autres œuvres moins importantes.
Opéra : Une vingtaine d’œuvres lyriques : Le Donne letterate, Don Chisciotte alle nozze di gamace, Armida, Il talismano, les Danaïdes, les Horaces, Tarare, Falstaff, Annibale in Capua...
Musique symphonique : Une symphonie en ré majeur intitulée Il giorno onomatisco.
Des concertos : deux pour clavier, un pour violon, hautbois, violoncelle et orchestre, un concerto pour flûte et hautbois et orchestre, un concerto pour orgue et orchestre, 24 variations sur «La folia» pour orchestre. Cette œuvre est particulièrement intéressante et inventive. Par ailleurs les variations pour orchestre sont rares et c’est ensuite Brahms qui reprendra le flambeau avec ses variations sur un thème de Haydn.
Musique de chambre : Un octuor à vent «Armonia per un tempio della notte» et un quatuor à cordes.
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