Commentaire :
Né le 18 janvier 1722 à Valverde de Alcalá (espagne) - mort le 21 février 1787à Madrid (Espagne)
Antonio Rodríguez de Hita est un musicien espagnol
Son père, Marcos Rodríguez del Mercado, un instituteur d'enfants originaire du village de Corpa, envoie le jeune Antonio étudier au Colegio de Seises de la Cathédrale d'Alcalá de Henares, où l'enfant étudie et pratique le latin, le solfège, le plain-chant, l'orgue et la composition musicale.
Étant encore très jeune, en août 1738, il obtient à l'âge de 16 ans le poste de second organiste au sein de cette même cathédrale et, en septembre de la même année, il obtient par concours le poste de maître de chapelle. C'est plus tard qu'il entama la carrière ecclésiastique. Des vêpres à deux chœurs écrites dans le style ancien et datées de 1740 sont la première œuvre que l'on connaît de lui.
En août 1744 il obtient le poste de maître de chapelle de la cathédrale de Palencia. En 1747 il est ordonné prêtre et reste à Palencia jusqu'à ce qu'il soit nommé maître de chapelle du Royal Monastère de l'Incarnation, en remplacement du maître José Mir y Lusa, qui venait de décéder. C'est ainsi que, pour être investi dans sa nouvelle fonction, Rodríguez de Hita quitte Palencia pour Madrid en 1765. À ce moment, ses compositions de musique religieuse, déjà dépassant les 200 œuvres, ont atteint la plus grande partie de celle qui allait être la production totale du compositeur.
Ce n'est que seulement trois ans après son arrivée à Madrid qu'il fait ses débuts dans la composition de musique théâtrale, et ce avec le dramaturge Ramón de la Cruz, avec qui il allait instaurer un renouvellement de la zarzuela. Le premier fruit de cette collaboration est Briseida (1768), avec un argument dans la tradition calderonienne et un franc succès obtenu.
Immédiatement après vient Las segadoras de Vallecas, où De la Cruz et Rodríguez de Hita introduisent des éléments comiques et populaires.
Mais la nouveauté est aussi dans les sujets, qui maintenant seront de préférence hispaniques, en ce sens que le ton emprunté sera désormais propre à certains mouvements de l'Espagne de l'époque, mouvements dits casticisme et costumbrismo.
Ces mouvements esthétiques, propres au théâtre espagnol, rompaient avec l'omniprésence dominante des sujets mythologiques ou historiques en introduisant des sujets et des personnages du quotidien.
En 1769 Rodríguez de Hita écrit la musique de Las labradoras de Murcia, œuvre à nouveau costumbrista et, en 1772, Scipión en Cartagena, où il revient à des sujets historiques. Scipión en Cartagena n'obtient pas le succès escompté et le compositeur se consacre davantage à partir de ce moment à écrire à nouveau de la musique religieuse.
Connaisseur de la musique et de la société espagnole de son temps, il reçoit une commande du Marquis de la Florida Pimentel, commande selon laquelle il est attendu de lui qu'il écrive, à l'attention de Londres, un rapport sur le goût musical espagnol du moment. Le texte, intitulé Noticia del gusto español en la música según está en el día (« Rapport sur l'actuel goût espagnol en matière de musique »), est publié et envoyé à Londres en février 1777. Dans ce texte, outre le sujet abordé, Rodríguez de Hita revendique aussi la création d'une Académie de la Musique qui promeuve l'enseignement de l'art musical, comme le faisaient déjà d'autres académies de l'époque, telle la Academia de Bellas Artes.
Rodríguez de Hita fut maître du poète et musicien Tomás de Iriarte (1750 - 1791)5.
Oeuvres :
- La Briseida (10.7.1768 Madrid)
- Las segadoras de Vallecas (13.9.1768 Madrid)
- Las labradoras de Murcia (16.9.1769 Madrid)
- Scipión en Cartagena (1770 Madrid)
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