Commentaire :
Né le 9 juin 1810 à Königsberg (Prusse), aujourd'hui Kaliningrad (Russie) – mort le 11 mai 1849 à Berlin (Allemagne)
Otto Nicolai est né non loin de l'église de Steindamm et est baptisé dans cette église le 21 juin 1810. Enfant prodige, Otto Nicolai apprend dans un premier temps le piano avec son père. À l'âge de 16 ans, il fugue et se rend à Berlin étudier auprès de Carl Friedrich Zelter. Il connaît plusieurs succès en Allemagne, par ses compositions (avec sa Première symphonie en 1831) et, dans des concerts publics, par ses dons d'interprète.
En 1833, il est nommé organiste à la chapelle de l'ambassade de Prusse à Rome. Il est ensuite nommé Kapellmeister à Vienne en 1837, dont il devient rapidement une figure importante de la vie musicale. Lors de sa venue à Vienne en 1845, Hector Berlioz le rencontre et se montre très élogieux à son endroit. En 1844, on lui propose de succéder à Felix Mendelssohn à Berlin, mais il n'y retournera que la dernière année de sa courte vie.
Le 9 mars 1849, son chef-d'œuvre, l'opéra Les Joyeuses commères de Windsor, adapté du drame éponyme de Shakespeare, est représenté au Hofoper de Berlin. Nicolai veut innover en créant un opéra débarrassé des influences italiennes et prussiennes. On y sent toutefois les influences de Rossini et de Carl Maria von Weber. Le 11 mai de la même année, deux jours après avoir été nommé directeur musical de l'Opéra de Berlin (Hofkapellmeister du Staatsoper Berlin), il meurt d'une hémorragie cérébrale. Le même jour, il avait été élu membre de l'Académie royale de Prusse.
Otto Nicolai fut aussi un des créateurs de l'orchestre philharmonique de Vienne.
On lui doit cinq opéras. Outre Les Joyeuses commères de Windsor, il est l'auteur d'un très important Il Templario (en français : « Le templier », 1840), dont le livret est tiré d’Ivanhoé de Walter Scott. L'œuvre a été créée la même année que La Vestale de Saverio Mercadante et Saffo de Giovanni Pacini.
Il a laissé aussi des lieder, de la musique pour orchestre, pour chœur et des sonates. |