Commentaire :
Né en 1598 ? - mort en novembre ? 1661 à Soissons (France).
Charles d'Helfer est un compositeur français
On connaît peu sa vie ; il fut chanoine et maître de musique de la cathédrale de Soissons.
La vie de Charles d’Helfer, comme celle de nombreux maîtres de chapelle du 17ème siècle, nous est connue de façon lacunaire. Ses dates et lieu de naissance nous sont pour le moment inconnus. Le premier témoignage que nous avons de ce musicien nous vient du fichier Laborde de la Bibliothèque nationale de France. D’Helfer est témoin au mariage de Jeanne Delfer, sa sœur, le 27 Janvier 1648. En 1651, d’Helfer est cité dans un acte du Parlement ayant trait à l’attribution de la chapelle Saint Jean-Baptiste de la cathédrale de Soissons. Le 9 mai 1652, toujours dans cette ville, il présente sa démission de la chapelle Saint-Sébastien. Elle est reçue par Me Lombard, notaire apostolique. Un arrêt du Parlement de Paris daté du 12 septembre 1653 le confirme encore dans la possession d’une des douze chapelles de la ville. Entre 1651 et 1653, son nom apparaît dans une série d’actes juridiques concernant les privilèges liés à sa fonction.
De 1658 à la fin 1659, il remplace André Péchon comme maître des enfants de chœur de Saint-Germain-l’Auxerrois. Il est présenté par un de ses futurs collègues, Jean Poirier. Le chapitre se dit bien renseigné sur ses capacités et ses bonnes mœurs. Il retourne ensuite certainement à Soissons.
Son testament est daté du 6 septembre 1661 il est probalement décédé quelques mois plus tard.
Il est surtout connu pour son requiem à quatre voix de 1656 qui a été utilisé pour les obsèques du compositeur Michel Richard Delalande en 1726 et a été la base pour la messe de requiem pour Louis XV (1775) de Julien-Aimable Mathieu (1734-1811) et François Giroust.
Malade, il teste (rédige son testament) le 6 septembre 1661 et demande à être enterré dans la cathédrale, en suppliant messieurs du chapitre de faire poser contre le mur une petite épitaphe de deux pieds de haut pour rappeler le lieu de sa sépulture. De plus, il lègue au chantre de la cathédrale tous ses papiers de musique pour "par lui en faire comme bon lui semblera". Il meurt avant le 4 novembre 1661. Dans un factum paru en 1665, les enfants de sa sœur Jeanne et de son mari Antoine Le Clerc, maître chapelier à Soissons, réclament pour leurs enfants, légataires universels de Charles, le remboursement des sommes avancées en 1658 à maître Antoine Brouet, capitaine ordinaire de la compagnie des arquebusiers de Soissons et à Nicolas Canneau, roi des arquebusiers de cette ville, à l'occasion de la solennité du prix de l'arquebuse, rétablie en 1658. C'est Joachim Brille qui le remplace à son poste à Soissons (au plus tard en 1668).
Ses messes suivent strictement les syllabes note par note.
Œuvres
Missa quatuor vocum ad imitationem moduli Benedicam Dominum, Paris 1653
Missa pro defunctis quatuor vocum, Paris 1656
Missa quatuor vocum ad moduli Lorsque d'un désir curieux, Paris 1658
Missa sex vocum ad imitationem moduli In aeternum cantabo, Paris 1658
Vespres et Hymnes de l'année avec plusieurs motets du St. Sacrement, de la Vierge des SS. et patrons de lieux etc à 4 parties, Paris 1660
Missa quatuor vocum ad imitationem moduli Deliciae Regum, Paris 1664
Missa sex vocum ad imitationem moduli Quid videbis in Sunamitae, Paris 1674
Missa quatuor vocibus ad imitationem moduli Laetatus sum, Paris 1678 |