Commentaire :
Baptisé le 3 juin 1660 à Amsterdam (Pays Bas) - mort entre 1712 et 1717 probablement à Düsseldorf (Allemagne)
Johannes Schenck, est un compositeur et virtuose de la viole de gambe néerlandais, né de parents allemands et actif en Allemagne durant la seconde partie de sa vie.
On ignore presque tout de sa carrière et de ses maîtres.
Sa mère, Caterina Cempies de Gladbeck, veuve de Joannes Visscher, convola en secondes noces avec Wynants Schenck, un marchand de vin originaire de Cologne et établi à Amsterdam. Le 3 juin 1660, Johannes Schenck fut baptisé dans l’église catholique Moïse et Aaron d’Amsterdam. Le 7 mai 1680, il se maria dans la Nouvelle Église d’Amsterdam avec Geertruyd Hamel van Vianen, âgée de 24 ans. Il était déjà musicien à cette époque.
Schenck passa la première partie de sa carrière à Amsterdam.
Gambiste largement reconnu, Schenck se rend à Düsseldorf en 1696, à la cour du prince-électeur palatin Jean-Guillaume de Neubourg-Wittelsbach, connu comme Jan-Wellem, mécène des arts, qui y gouverne de 1679 jusqu'à sa mort en 1716. En parallèle, Schenck maintient ses relations avec le huguenot Estienne Roger d'Amsterdam, un éditeur originaire de France, pour la publication de ses partitions.
Après la mort du prince-électeur, la cour fut transférée à Mannheim, suivie d'une partie des musiciens : le noyau d'un ensemble musical qui obtiendra une réputation internationale pour tout le siècle suivant.
En 1708, il étudie le clavecin et la basse continue sous la direction de Joseph Paris Feckler, Kabinetsmusikdirector ou directeur de la musique de chambre. En 1709, le nom de Schenck est mentionné, en termes des plus élogieux, dans un document du secrétaire du cabinet de la cour Giorgio Maria Rapparini, et le 22 décembre 1711, Herr cammer-Rath ou camérier Schenck assiste au couronnement de l’empereur Charles VI à Francfort. À partir de 1717, il disparaît de la liste des musiciens de l'opéra de la cour.
La date de sa mort, survenue probablement à Düsseldorf, est incertaine, faute d'enregistrement dans les registres de l'église protestante de la ville.
Ses œuvres représentent une synthèse précoce des styles français, allemand et italien.
Parmi les dix numéros d'opus que l’on connaît de lui, on trouve la publication, en 1687, d'un premier opus comprenant plusieurs airs du premier opéra dont le livret (sur la devise Zonder Spys en Wyn, Kan geen Liefde zyn, et de la main de Govard Bidloo) est en néerlandais et qui, en même temps, a effectivement été joué, notamment en 1686 au théâtre d'Amsterdam. Une sélection de 28 airs arrangés pour voix et basse continue fut publiée l'année suivante sous le titre de Eenige gezangen uit de opera van Bacchus, Ceres en Venus. Après le drame lyrique ou zangspel intitulé De triomfeerende min, du compositeur Carolus Hacquart et du librettiste Dirck Buysero, composé à l’occasion de la paix de Nimègue, représenté à La Haye en 1678 et publié en 1680, cet opéra marque le début d’une prolifération temporaire d’une musique savante sur des paroles en langue néerlandaise qui durera jusque peu après 1700. |