Commentaire :
Né le 14 septembre 1760 à Florence (Italie) - mort le 15 mars 1842 à Paris (France)
Luigi Cherubini sera formé par son père, claveciniste au Teatro La Pergola de Florence, puis par Alessandro et Bartolomeo Felici. Il obtiendra une bourse d'études pour se perfectionner à Bologne auprès de G. Sarti (1778-79), puis à Milan, après avoir composer essentiellement des cantates et des intermèdes. Son premier drame, Quinto Fabio, sera produit à Alessandria (Piémont) en 1779. Le musicien, soumis à des difficultés financières malgré les commandes de divers théâtres italiens, s'installera à Londres en 1784, puis entrera au sein de l'Opéra des Tuileries à Paris, en 1785.
Il donnera Ifigenia in Aulide à Turin, en janvier 1788, et organisera à Paris - avec Giambattista Viotti - le "Théâtre de Monsieur" créé par le Comte de Provence (le futur Louis XVIII) pour les représentations d'opéras bouffes italiens. Sa première oeuvre française, Démophon, sera reçue avec une certaine indifférence en décembre 1788. Lodoïska, représentée le 18 juillet 1791 au théâtre Feydeau, fera un triomphe. Cherubini traversera sans encombre la Révolution au sein de l'Institut National de Musique et en qualité d'inspecteur du Conservatoire. Il y enseignera la composition auprès de collègues comme Méhul, Gossec et Grétry et produira quelques unes de ses œuvres majeures comme Médée (1797), l'Hôtellerie Portugaise (1798) ainsi que Les Deux Journées ou Le Porteur d'eau (1800).
Ecarté par Napoléon qui lui préfèrera Gaspare Spontini, Cherubini sera accueilli à Vienne, entre autres par Joseph Haydn, et y dirigera plusieurs représentations. De nouveau en proie à des difficultés financières, il abandonnera la musique à son retour pour se consacrer à la botanique et la peinture. Il écrira de la musique religieuse et un opéra en 1813, Les Abencérages, ainsi que de la musique de chambre (quatuors à cordes).
Nommé surintendant de la musique royale à la Restauration, surintendant de la chapelle royale comme son collègue Jean-François Lesueur, Cherubini composera plusieurs messes commémoratives, pour le couronnement de Louis XVIII et de Charles X, ainsi qu'un Requiem pour la mort de Louis XVI. Directeur du Conservatoire de Paris entre 1822 et 1842, il contribuera à la renommée internationale de l'établissement et se consacrera exclusivement à l'enseignement à partir de 1837 et comptera Halévy et Auber parmi ses élèves.
Il sera le premier musicien promu au grade de Commandeur de la légion d'honneur, un mois avant sa mort le 13 mars 1842. Son requiem en ré mineur, composé pour l'occasion, sera joué lors de ses obsèques nationales. Son monument funéraire, réalisé par Leclère et Dumont, sera financé par une souscription nationale.
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