Commentaire :
Né le 25 décembre 1715 à Narbonne (France) - mort le 8 octobre 1772 à Belleville (France)
Jean-Joseph Cassanéa de mondonville est un violoniste, compositeur et chef d’orchestre originaire du Languedoc.
Comme Campra avant lui, Mondonville mena avec succès une carrière de musicien profane et sacré aussi bien à Paris qu’à Versailles. A partir de 1734, il fut très demandé comme violoniste au Concert-Spirituel, où il se produisit seul et avec Michel Blavet, Jean-Pierre Guignon et Marie Fel : en 1739, il enthousiasma l’auditoire avec des sonates bien nommées (Les Sons harmoniques, 1738).
Il fit partie du cercle de La Pouplinière, où il rencontra sa femme, la talentueuse claveciniste Anne-Jeanne Boucon (ancienne élève de Rameau).
A la cour, il passa rapidement de ses postes de violoniste de la Chapelle et de la Chambre à ceux de sous-maître (1740) et d’intendant (1744).
Parallèlement, Mondonville se fit un nom comme compositeur et comme chef d’orchestre : il dirigea le Concert Spirituel de 1755 à 1762. Il publia des recueils pour clavecin accompagné - les sonates avec violon (1734) et les Pièces de clavecin avec voix ou violon (1748) -qui restent aujourd’hui sa musique la plus connue.
De la fin de 1734 à 1737, il dirigea l’orchestre de l’Opéra du Concert de Lille. Il composa des grands motets pour le Concert-Spirituel ainsi que des opéras pour l’Académie à Paris et pour le Théâtre des Petits-Cabinets de Mme de Pompadour à Versailles.
De ses grands motets, le Jubilate Deo (1734), le Venite exultemus et le Nisi Dominus (tous deux de 1743) furent exécutés chaque année pendant des décennies. Des ouvrages que Mondonville destina à l’Opéra, les plus populaires furent son ballet héroïque Le Carnaval du Parnasse (1749) et l’opéra Titon et l’Aurore (1753).
Le livret de son opéra Daphnis et Alcimadure (1754) est écrit en grande partie en langue provençale. |