Commentaire :
Né le 2 juin 1857 à Broadheath (Angleterre) - mort le 23 février 1934 à Worcester (Angleterre)
Edward Elgar est un compositeur anglais
Né dans le petit village de Broadheath près de Worcester dans le centre de l'Angleterre, Edward Elgar d'origine modeste.
Il grandit dans une atmosphère musicale. Son père était propriétaire d'un commerce de musique à Worcester. Il y avait assez de talents musicaux autour de lui dans sa famille et parmi ses amis pour former divers petits ensembles instrumentaux.
Dans ce milieu, le jeune Elgar composa ses premières œuvres. Mais sa tentative initiale pour se dégager de ses origines provinciales et se faire reconnaître des cercles musicaux londoniens échoua. Après dix-huit mois de privation et de déceptions (1889-1891), Elgar retourna dans le Worcester avec sa femme Alice.
Cependant, Alice, de dix ans son aînée, avait une foi inébranlable dans le talent de son mari. C'est grâce à ses constants encouragements qu'il étendit petit à petit sa réputation dans le West Midlands, composant pour des chorales locales et pour le Festival des Trois Chorales; on peut citer en particulier King Olaf (1896), La Lumière de la Vie (1896) et Caractacus (1898). Mais sa renommée nationale, ainsi que sa renommée internationale, quand elles vinrent, furent aussi soudaines qu'inattendues. Ce fut grâce à deux œuvres principalement.
La première, l'Oratorio Le Rêve de Gerontius, fut composée pour le Festival de Birmingham de 1900. Considérée de nos jours comme l'une de ses plus belles œuvres, sa première représentation, insuffisamment répétée par la chorale et par l'orchestre, est un désastre. Heureusement, Julius Buths, un chef d'orchestre Allemand, reconnut la beauté de cet Oratorio et organisa d'autres représentations à Dusseldorf, apportant ainsi à son auteur une réputation Outre-Rhin peut-être plus grande que sa réputation Londonienne.
Ce furent ses Variations Enigmatiques, légèrement antérieures, dans lesquelles Elgar présentait des portraits musicaux de ses amis, qui l'établirent solidement comme compositeur de standing international de Grande Bretagne.
Après cela, la montée de popularité d'Elgar fut fulgurante. Il y eut une succession d'œuvres bien reçues du public, parmi lesquelles deux autres Oratorios magnifiques Les Apôtres (1903) et Le Royaume (1906); sa première symphonie en 1907 fut jouée plus de cent fois dans sa première année; il reçut le grade Honoris Causa de plusieurs Universités Anglaises et Américaines et obtint l'Ordre du Mérite en 1911.
Elgar, le musicien provincial autodidacte venu de la moyenne bourgeoisie, catholique, 'outsider' de quelque côté que l'on se tourne - avait atteint le cœur des Britanniques. Mais la musique d'Elgar reflétait la vivacité d'humeur de la période de sa composition. La grande guerre de 1914-1918 changea cette atmosphère et Elgar également.
A cause, en partie, des paroles de Land of Hope and Glory (Terre d'Espoir et de Gloire), sur la musique de la section triotique de sa première marche Pompe et Circonstance, on a dit que la musique d'Elgar était pompeuse. Mais, quoique très patriote, Elgar était aussi pacifiste et trouva très difficile d'accepter les souffrances inutiles causées par la guerre.
Dans les années qui suivirent la guerre, il composa trois œuvres de Musique de Chambre et le Concerto pour Violencelle, chaque morceau d'un caractère plus sombre et plus profond que ses œuvres antérieures.
Après la mort d'Alice en 1920, son étincelle créatrice mourut aussi. Cependant, il continua à s'intéresser à des activités musicales : il fit de soigneux enregistrements de ses propres œuvres pour EMI, accepta une commande de la BBC pour une troisième symphonie mais il ne termina pas cette œuvre et ne composa plus rien d'important jusqu'à sa mort en 1934.
En dépit du caractère très anglais d'Elgar, sa musique, elle, n'est pas typiquement anglaise et a été comparée, souvent péjorativement, à celle de musiciens allemands comme Wagner et Brahms. Après sa mort, la popularité de sa musique déclina et, lorsque The Elgar Society fut fondée en 1951, les représentations, même de ses œuvres importantes, étaient rares.
Beaucoup considèrent que le film autobiographique tourné pour la BBC par le célèbre metteur en scène Ken Russell en 1962, fut un tournant pour le renouveau de sa popularité. Depuis lors, cette dernière s'est développée sans discontinuer.
Source : www.elgar.org |