Commentaire :
Né le 19 mars 1873 à Brand (Allemagne) - mort le 11 mai 1916 à Leipzig (Allemagne)
Le père de Max Reger, Joseph, est maître d'école et multi instrumentiste. Il joue de l'orgue, de la clarinette, du hautbois, et de la basse. Sa mère, Philomena, vient d'une famille de propriétaires terriens et de petits industriels.
En 1874, la famille s'installe à Weiden. Entre 1884 et 1889, Reger suit des cours avec l'organiste Adalbert Lindner, qui enseigne selon la méthode du célèbre pédagogue et théoricien, Hugo Riemann.
En 1888, impressionné par les représentations des Maîtres Chanteurs et de Parsifal, il décide de devenir musicien, mais sera peu influencé par la musique de Wagner.
À partir de 1886, il remplace régulièrement Lindner à son poste d'organiste, avec des œuvres de Mendelssohn, Schumann et Liszt, mais aussi de Bach.
Après avoir pris connaissance des premières compositions de Reger, par l'entremise d'Adalbert Linder, Hugo Riemann le prend comme élève à l'Académie de musique de Sondershausen. Lorsqu'en 1890, Riemann prend un poste d'enseignement au Conservatoire de Wiesbaden, Reger le suit.
Au Conservatoire de Wiesbaden, Reger devient l'assisant de Riemann, pour l'enseignement du piano et de l'orgue. Il donne également des cours particuliers, pour subvenir à ses besoins.
Ses œuvres sont pour la première fois publiées en 1893, par Augener.
En 1895, Riemann obtient une chaire à l'Université de Leipzig. Reger obtient, sur ses recommandations, une classe de théorie au Conservatoire de Wiesbaden.
Il prend contact avec le monde musical, rencontre Richard Strauss en 1896, Eugen d'Albert, Busoni...
Son année de Service militaire, en 1896-1897, est pour lui catastrophique, à cause des excès d'alcool, et de la maladie. Cette question de l'alcoolisme, au cours de sa vie, semble aujourd'hui être discutée. Les critiques défavorables ayant mis au compte de son alcoolisme, d'autres problèmes de santé dont souffrait Reger.
Il revient auprès de ses parents à Weiden, pour se reposer. Ce séjour marque un regain d'intérêt pour l'orgue, et le choral protestant. Entre 1898 et 1903, il compose un nombre important de fantaisies sur des chorals connus, que l'organiste virtuose Karl Straube, qui rencontre Reger en 1897, rend publics.
En janvier 1901, il fait une apparition à Berlin comme accompagnateur de Joseph Loritz, dans des Lieder, puis suite au départ en retraite de son père, la famille quitte Weiden pour Munich, et en 1902, il épouse Elsa von Bagenski.
La musique de Reger est diversement reçue, et devient le centre de polémiques. Lui-même, dans ses propos et relations avec les musiciens, manque de diplomatie.
Il fait une carrière de pianiste, est un temps chargé de cours à l'Académie Royale de Musique, publie ses opus 60 à 100. Son intransigeance, voire sa brutalité, mettent rapidement fin à sa direction, du renommé ensemble choral, Porges.
À Leipzig, il ne tient pas longtemps le poste de directeur de la musique de l'Université, obtenu en 1907, mais arrive à conserver sa classe de théorie au Conservatoire de la ville.
Sa tournée de concerts, en 1909, rencontre un grand succès à Londres. En 1910, il est promu docteur honoris Causa de l'Université de Berlin.
En 1911, il est nommé conseiller du Duc Georg von Meiningen, et prend la direction de l'orchestre de la Cour de Meiningen. Il fait de nombreuses tournées avec cet orchestre, affirme ses qualités de chef d'orchestre, et compose essentiellement pour cet ensemble.
En 1914, il souffre d'une dépression nerveuse, et en 1915, il décide de quitter Meiningen, pour des raisons de santé, auxquelles s'ajoutent les bouleversements de la Première Guerre mondiale, et la mort du duc Georg II. Il s'installe dans sa maison de Jena.
Après une ultime tournée en Hollande, il meurt d'une attaque à Leipzig.
(Sources : www.musicologie.org)
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