Commentaire :
Verviers, 17 février 1820 – Mustapha, près d’Alger, 6 juin 1881
On peut dire qu’Henri Vieuxtemps fait partie, comme violoniste et comme compositeur, des successeurs les plus importants de Paganini.
Le son du violon paternel berce sa petite enfance et devient vite indispensable au petit Henri qui n’était sage que lorsqu’il était en compagnie de son cher violon.
Il donne son premier concert dès l’âge de 6 ans à Verviers et entame ainsi une carrière de virtuose extrêmement précoce.
1828-31 Charles de Bériot, émerveillé par ses dispositions exceptionnelles, se charge de parfaire son éducation musicale et l’emmène à Paris.
1834 Passage à Vienne particulièrement remarqué avec l’exécution du Concerto pour violon de Beethoven.
1835-36 Il étudie la composition avec Reicha à Paris, ce qui constitue une base solide pour ses propres compositions qui apparaissent dès 1836 et enthousiasment le public.
1837-44 Au cours de ses nombreuses tournées (Russie, Londres, Amérique), il compose des concertos pour violon et d’autres œuvres pour violon qu’il joue en Europe avec beaucoup de succès. C’est en 1844 qu’il épouse la pianiste autrichienne Joséphine Eder.
1846-51 Il est violon solo à la Cour du tsar Nicolas I à Saint-Pétersbourg et professeur au Conservatoire, il y sera le fondateur d’une grande école de violon. A Paris, en décembre 1851, il décide de faire entendre son 4ème concerto pour violon en ré mineur où il remporta un concert d’éloges.
1855-68 Tournée aux Etats-Unis avec Thalberg ; 5ème concerto pour violon ; mort de Mme Vieuxtemps du choléra à la Celle-Saint-Cloud, la douleur de Vieuxtemps est immense.
1871-73 Il est nommé professeur de violon au conservatoire de Bruxelles et dirige les Concerts populaires ; il est l’instigateur de ce qu’on appelle "L’Ecole liégeoise du Violon", continuée par son disciple Eugène Ysaÿe ; composition de son 1er quatuor à cordes.
1873 Le 13 septembre, une attaque de paralysie tue tout le côté droit de l’artiste et notamment cette main qui avait égrené des perles pendant si longtemps. Vieuxtemps, saisi d’abord par un profond désespoir, retrouve petit à petit sa sérénité et peut même reprendre son violon.
1874-79 Plusieurs œuvres voient le jour, dont son 1er concerto pour violoncelle ; il organise des séances de musique de chambre à Paris ; sa démission de professeur au Conservatoire de Bruxelles est acceptée en 1879 et lui cause un chagrin immense d’autant plus que son état de santé empire (début de paralysie du côté gauche).
1879-81 Il part à Mustapha-Supérieur, station sanitaire près d’Alger ; compose ses 6ème et 7ème concertos pour violon ; une nouvelle attaque de paralysie le terrasse et il meurt 3 jours plus tard, le 6 juin 1881.
Vieuxtemps nous laissera 7 concertos pour violon, 2 concertos pour violoncelle, 3 quatuors à cordes et des pièces brillantes ou sentimentales, certaines en hommage aux pays visités, pièces dans le sillage des "Pièces de caractère" de Schumann.
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