Commentaire :
Né le 18 août 1849 à Paris (France) - mort le 10 janvier 1895 à Cannes (France)
Benjamin Louis Paul Godard est un compositeur français.
Né dans une famille mélomane de commerçants, Benjamin Godard étudie le violon dès ses plus jeunes années auprès de Richard Hammer et Henri Vieuxtemps, comme sa sœur Magdeleine, qui sera violoniste, puis il entre au Conservatoire de Paris en 1863, où il travaille la composition avec Henri Reber.
À l'âge de dix-sept ans, il compose sa première sonate pour violon et piano. Il obtient le prix de la ville de Paris en 1878 pour sa symphonie dramatique Le Tasse pour solistes, chœur et orchestre, et l'année suivante le prix Chartier pour ses œuvres de musique de chambre.
En 1887, il devient professeur de la classe d'ensemble instrumental du Conservatoire de Paris, succédant à René Baillot. Son chef-d'œuvre Jocelyn (créé à Bruxelles le 25 février 1888), d'après un poème de Lamartine, dont on retient la célèbre Berceuse, révèle le meilleur du talent lyrique du compositeur. Un autre opéra, Dante, est représenté à l'Opéra-Comique le 13 mai 1890.
Godard écrit encore deux opéras, édités par Julien Hamelle : La Vivandière, dont l'orchestration fut terminée par Paul Vidal (création à Bruxelles, à La Monnaie, le 21 mars 1893, et à titre posthume à Paris le 1er avril 1895), et Les Guelfes, représenté (également à titre posthume) à Rouen le 17 janvier 1902.
Il compose aussi plusieurs symphonies dont trois à programme — la Symphonie gothique op. 23 (1874), la Symphonie orientale op. 84 (1884) et la Symphonie légendaire op. 99 (1886) — deux concertos pour violon (op. 35 et 131), deux concertos pour piano (op. 31 et 148), trois quatuors à cordes (op. 33, 37 et 136), quatre sonates pour violon et piano (op. 1, 2, 9 et 12), une sonate pour violoncelle et piano (op. 104) et deux trios avec piano (op. 32 et 72), une centaine de mélodies15. Deux de ses œuvres les plus réussies sont le Concerto romantique pour violon et orchestre op. 35 (1876) et le Concerto pour violon no 2 en sol mineur op. 131 (1891), qui sont à la fois d'une écriture habilement virtuose pour le violon et d'une sensibilité romantique qui se rattache à celle du milieu du XIXème siècle.
Atteint de tuberculose, il se retire sur la Côte d'Azur en 1892, où il meurt au début de l'année 1895, âgé de quarante-cinq ans. |