BERNSTEIN Leonard


Nom : BERNSTEIN
Prénom : Leonard
Nationalité : Américain
Date de naissance : 1918
Date de mort : 1990
Commentaire :
Né le 25 août 1918 à Lawrence, Massachusetts (US) - mort le 14 octobre 1990 à New York (USA)

Leonard (Louis de son vrai prénom) Bernstein est un chef d'orchestre, pianiste et compositeur américain

Ses deux parents, Jennie et Samuel, sont deux immigrés ukrainiens venus s’installer aux États-Unis peu avant 1910. Alors qu’il a 10 ans, une tante du jeune Leonard, en instance de divorce, laisse un vieux piano chez ses parents. Avec l’aide d’une voisine, il prend ses premières leçons de piano.

Il entre à 12 ans au Conservatoire de musique de la Nouvelle-Angleterre, et malgré la volonté de son père de le décourager d’une carrière de musicien en refusant de lui payer ses leçons de piano, il persévère dans sa passion et donne des leçons à ses jeunes voisins de quartier. L’un d’eux est Sid Ramin, son futur orchestrateur pour de nombreux projets.

Doué pour déchiffrer et apprendre les partitions les plus complexes, il est également un improvisateur de talent. Durant ses jeunes années, il crée sa version du Mikado d’Arthur Sullivan, ou un Carmen de Georges Bizet en Yiddish.
En 1934, il est pour la première fois pianiste soliste avec l’Orchestre de la Boston Public School.
En 1935, il entre à Harvard où il étudie le piano et la composition, et c’est une rencontre de 1937 avec Dimitri Mitropoulos qui lui donne l’ambition de devenir chef d’orchestre. Pour ce faire, le chef maestro d’origine grecque lui conseille de poursuivre des études à Julliard ou avec le chef d’orchestre Fritz Reiner à l’Institut Curtis de Philadelphie.
Les classes de Julliard déjà remplies, Bernstein passe deux ans à Philadelphie. A partir de l’été 1940 et durant les étés suivants, il étudie avec le chef d’orchestre du Symphonique de Boston, Serge Koussevitsky et son Berkshire Music Center de Tanglewood.
Leonard Bernstein tisse un lien fort avec le chef russe, dont il devient l’assistant pour l’orchestre d’été de Tanglewood. De sa relation avec Koussevitsky, l’affectif Bernstein conservera des boutons de manchette, qu’il arbore à chaque nouvelle direction d’orchestre.
Koussevitsky lui conseille ensuite de se présenter à Artur Rodzinsky, alors nouveau directeur musical du philharmonique de New York, et sous les conseils du chef d’orchestre russe, Rodzinsky prend Bernstein en assistant, il a alors 25 ans.

En novembre 1943, trois mois seulement après sa prise de poste, le chef invité Bruno Walter tombé malade et Rodzinski étant coincé dans sa ferme par la neige, c’est « Lenny » qui doit diriger au Carnegie Hall un programme exigeant : l’ouverture de Manfred de Robert Schumann, Don Quichotte de Richard Strauss, une partition de Miklos Rozsa et le prélude des Maîtres Chanteurs de Nurenburg de Richard Wagner. Diffusé nationalement par la radio CBS, le concert est un succès dont se fait écho le New York Times, malgré l’absence de répétition et les 3 heures de sommeil pour le jeune prodige. Cette soirée lui donne accès à une reconnaissance internationale et il ne tarde pas à être invité à la direction par de nombreux orchestres.

En parallèle, sa rencontre avec le chorégraphe Jeremy Robbins l’amène à composer sa première comédie musicale, On the Town, créée à Broadway en 1944 et adaptée en film en 1949. Le lendemain de la première d’On the Town, Koussevitsky lui reproche cette œuvre (pour ce dernier, un grand chef potentiel ne doit pas gaspiller ses talents).

En 1946, il monte avec l’orchestre d’été de Tanglewood Peter Grimes de Benjamin Britten. Il participe également à la création de l’Orchestre philharmonique d’Israël qu’il dirige et dans lequel il joue du piano.

En 1948, il conduit dans la cérémonie de création de l’État d’Israël. En 1950, il signe la musique et les paroles de la comédie musicale, adaptée de la pièce Peter et Wendy de James Matthew Barrie, Peter Pan, créée à Broadway.
En 1952, il se lance dans l’écriture de son premier opéra en un acte et une quarantaine de minutes, Trouble in Tahiti, sur un livret original de sa plume, inspiré de l’histoire de ses parents. La création se fait à l’Université de Brandeis dans le Massachusetts.

Déjà reconnu mondialement pour son style et son charisme, Bernstein devient le premier chef américain à diriger un opéra à La Scala en 1953, avec Médée de Cherubini, où Maria Callas tient le rôle-titre. La même année, il maintient une activité accrue à Broadway en composant la musique de Wonderful Town.
Dans le même temps, il propose à la télévision des émissions (Omnibus, Young People’s Concert à partir de 1958 et Young Performers à partir de 1961), où il se fait pédagogue et tente d’initier les américains à la musique classique. Il comprend la force de ce média qui s’impose dans les années 50 aux États-Unis.

En 1955, il dirige à nouveau Maria Callas à La Scala avec La Somnambule de Bellini et compose l’opérette Candide en 1956, une série de pastiche des grand compositeurs européens, comme Bellini ou Offenbach, mais également un patchwork de styles musicaux : du dodécaphonisme, en passant par le jazz, la comédie musicale ou encore le gospel.

En parallèle, il travaille sur un autre projet, un drame lyrique inspiré de la tragédie Roméo et Juliette de William Shakespeare, West Side Story, dont il compose la musique. Il dirige la première de sa nouvelle composition au Winter Garden Theatre de Broadway avec 26 musiciens le 26 septembre 1957, et le succès est immédiat. Le spectacle remporte le Tony Award de la meilleure comédie musicale de l’année.

L’année suivante, il est nommé Directeur musical de l’Orchestre philharmonique de New York et achève ainsi d’asseoir sa réputation mondiale. C’est la première fois qu’un chef américain est nommé à la direction d’un des cinq grands orchestres américain.
En 1961, West Side Story est adapté au cinéma et le film remporte 10 Oscars la même année. En 1966, il enregistre avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne sa version du Falstaff de Verdi, avec Dietrich Fischer-Dieskau en Falstaff et Ilva Ligabue en Mrs. Ford.

Entre 1966 et 1988, Bernstein est 13 fois chef des concerts d’abonnement du prestigieux orchestre de Vienne.

En parallèle à ses activités à la télévision où s’exprime sa réflexion sur la nature d’une musique proprement américaine, Il poursuit son travail de composition avec MASS, œuvre hybride entre la danse, le chant et le théâtre, commandée pour l’inauguration du Kennedy Center à Washington en 1971.

En 1971 encore, il propose sa version du Chevalier à la rose de Richard Strauss avec le Philharmonique de Vienne, Christa Ludwig joue le rôle de la Maréchale, entourée de Lucia Popp, Walter Berry ou encore Placido Domingo.
En 1972, il dirige l’orchestre du Met et propose une version du Carmen de Bizet, avec Marilyn Horne en Carmen et James McCracken en Don José. En 1976, il compose 1600 Pennsylvania Avenue, une comédie musicale sur le racisme qui est un flop spectaculaire à Broadway avec sept représentations. C’est la dernière partition originale de Bernstein pour Broadway.

En 1977, il compose Songfest, un cycle de chansons sur 13 poèmes américains, interprétés par six chanteurs en solos, en duos, un trio et trois sextets.
En 1978, à nouveau avec le Philharmonique de Vienne, il enregistre une version de Fidelio de Beethoven, un opéra qu’il apprécie particulièrement. Dans cette production, le Don Fernando est Dietrich Fischer-Dieskau qu’il retrouve, Hans Soltis est Don Pizarro et Gundula Janowitz, Leonore.
En 1979, il participe à la comédie musicale The Madwoman of Central Park West avec divers compositeurs et paroliers.
En 1981, il propose une version de Tristan et Isolde avec l’Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise, Peter Hofmann en Tristan et Hildegard Behrens en Iseult.
Engagé depuis ses débuts dans la démocratisation de la musique, outre la rédaction de plusieurs ouvrages pédagogiques, il se positionne comme clé de voûte du Los Angeles Philharmonic Institute à partir de 1982.
En 1983, il compose une suite à son premier opéra, A Quiet Place. Cette fois-ci, il s’attaque aux thématiques de l’homosexualité et de l’inceste, sujets particulièrement sensibles pour l’époque. L’œuvre est créée en 1986 à Vienne, en diptyque avec Trouble in Tahiti, et subit par la suite plusieurs remaniements.

En 1984, il propose un nouvel enregistrement de son œuvre la plus célèbre, West Side Story. Il choisit alors une distribution composée uniquement de chanteurs lyriques, dont José Carreras. Il adopte aussi un tempo « plus élégant et plus lyrique », comme il l’avait initialement souhaité.
En 1987, il enregistre avec l’Orchestre nationale Sainte-Cécile de Rome, La Bohème de Puccini, avec notamment la soprano Angelina Réaux dans le rôle de Mimi et Jerry Hadley dans celui de Rodolfo. En 1988, il compose Missa Brevis, une messe pour un chœur mixte à cappella avec contre-ténor solo et percussions et Arias and Barcarolles, un album musical interprété par Thomas Hampson, Frederica von Stade, Simon Carrington, Neil Percy et le London Symphony Orchestra sous la direction de Michael Tilson Thomas.

Peu avant son décès, le compositeur crée le Pacific Music Festival à Sapporo, au Japon, ainsi que la fondation BETA (Bernstein Education Through the Arts), comme un résumé du travail de sa vie. Le 14 octobre 1990, il s’éteint des suites d’une pneumonie à l’âge de 72 ans.
Liste des oeuvres du compositeur Afficher la liste des oeuvres présentent sur des cd Afficher toutes les oeuvres
Comédie musicale West Side Story
Duo Rondo for Lifey
Lied, Chanson, Mélodie, Song Bonne cuisine (la)
Lied, Chanson, Mélodie, Song I hate music !
Musique de ballet Fancy Free
Oeuvre orchestrale On the Water Front (6 suites symphoniques)
Oeuvre orchestrale West Side Story (9 danses symphoniques)
Ouverture, Suite pour orchestre Candide ouverture
Symphonie Symphonie n° 1 "Jeremiah"
Symphonie Symphonie n° 2 pour piano "The Age of Anxiety"