Née à Valence (Espagne)
Ana Ibarra est une mezzo-soprano espagnole
Son intérêt pour la musique s’est manifesté dès l’enfance : elle commence des études d’orgue et de guitare classique à l’âge de six ans.
Elle étudie ensuite le chant au Conservatoire Supérieur de Musique JoaquÃn Rodrigo avec la professeure Ana Luisa Chova, obtenant une mention spéciale et le prix « Premio Extraordinario » de fin d’études.
Pour parfaire sa formation, elle poursuit des études vocales et musicales à Vienne, Paris et New York.
Son début à l’opéra a lieu en 2000, lorsqu’elle chante Donna Elvira dans l’ouvrage Don Giovanni; ce rôle marque le point de départ d’une carrière internationale active.
Très rapidement, elle collabore avec de nombreux théâtres prestigieux, notamment le Gran Teatre del Liceu de Barcelone et le Teatro Real de Madrid.
Mais sa carrière ne se limite pas à l’Espagne : elle se produit aussi auprès de compagnies comme la Canadian Opera Company, le Mariinsky Theatre, la La Monnaie à Bruxelles, la Dutch National Opera, l’English National Opera, le Teatro Colón de Buenos Aires, la Vlaamse Opera, l’Wielki Theater, l’Opera de Oviedo, l’ABAO Opera Bilbao, ou la Teatro de la Maestranza de Séville.
Ana Ibarra se distingue par un timbre riche et chaleureux, et par une grande polyvalence : elle interprète aussi bien des rôles classiques emblématiques que des œuvres modernes, des zarzuelas, des concerts et des récitals.
Parmi ses rôles de mezzo-soprano les plus connus figurent Carmen (dans l’opéra de Bizet), Dalila (dans Samson et Dalila), Amneris dans Aida, ou Azucena dans Il Trovatore.
Elle a aussi interprété des rôles plus modernes comme Jocasta (dans Œdipe Roi) ou Judith (dans Bluebeard’s Castle), ce qui montre son goût pour la musique du XXᵉ siècle et contemporaine.
Sur le plan discographique, Ana Ibarra a enregistré pour des labels prestigieux tels que Deutsche Grammophon, Opus Arte, la BBC, le London Symphony Orchestra (LSO), Dynamic ou Naxos.
Parmi ses enregistrements les plus remarqués figure l’opéra Falstaff dirigé par Sir Colin Davis, pour lequel elle a reçu un Grammy Award.
Au-delà de l’opéra, elle combine les productions lyriques avec des concerts et des récitals dans des salles de renom — comme la Wiener Konzerthaus, le Barbican Centre de Londres, la Tonhalle Zürich, le Auditorio Nacional de Música de Madrid, l’Auditori Barcelona…
Par ailleurs, Ana Ibarra entretient un lien particulier avec le répertoire espagnol et la zarzuela : elle collabore régulièrement avec le Teatro de la Zarzuela de Madrid, participant à des productions telles que Doña Francisquita, La Bruja, La del Soto del Parral, Luisa Fernanda ou Una noche de zarzuela.
Elle a aussi effectué des tournées internationales et participé à des festivals avec des œuvres comme La vida breve (pour le rôle de Salud) ou Goyescas (pour le rôle de Rosario).
Au fil de sa carrière, sa voix et son jeu ont souvent été salués pour leur expressivité, leur puissance, la richesse de leur timbre et leur adaptabilité à des registres variés — ce qui lui a permis de bâtir une réputation solide tant dans l’opéra classique que dans le répertoire moderne, la zarzuela ou la chanson espagnole.
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