BERBIÉ Jane


Nom : BERBIÉ
Prénom : Jane

Mezzo-soprano
Française
(1931 - )

Commentaire :
Née le 6 mai 1931 à Villefranche-de-Lauragais (France)
Jane Berbié est une mezzo-soprano française

Malgré un emploi du temps des plus complets (lever tous les jours à 6 h 15 pour l'école de comptabilité le matin, et piano et solfège au conservatoire de Toulouse l'après-midi pour un retour à Villefranche-de-Lauragais à 19 h 30), elle obtiendra une première médaille de piano, et une première médaille d'harmonie avec Edmond Gaujac, alors directeur du Conservatoire, ainsi que le premier prix en solfège, en chant et en art lyrique.

Après l'avoir entendue dans l'Ave Maria de Charles Gounod, l'avionneur Didier Daurat l'encourage à s'orienter exclusivement vers le chant. Elle suit les cours de Mme Chauny-Lasson, épouse de Louis Izar, alors directeur du Capitole.

Ayant auparavant déjà décroché de petits rôles (le petit page de Tannhaüser, une jeune fille des Noces de Figaro, le pâtre dans la Tosca), elle obtient son premier prix de chant en 1953 ; elle joue alors dans Pampanilla de Jacques-Henri Rys avec le baryton Lucien Lupi. Ce dernier lui conseille de « monter à Paris », ce qu'elle fait, pour passer le concours à L’École des vedettes, émission animée par Aymée Mortimer en direct du théâtre de Paris que dirigeait alors Elvire Popesco ; celle-ci lui prédit une belle carrière. Elle obtient le premier prix.

Mais c'est la maison-mère, l'Opéra Garnier, qu'elle intègre quelques mois après. Quelques mois après, elle joue dans Mignon. Elle fera partie de la troupe de 1958 à 1970. Georges Hirsch, l'administrateur général, voit en elle la soubrette idéale de Mozart.

Elle rencontre celle qui deviendra son professeur Maria Branèze, qui organise une audition devant Gabriel Dussurget, directeur du festival d'Aix-en-Provence et conseiller artistique à l'Opéra de Paris. À partir de cette rencontre commence une carrière sur les grandes scènes d'Europe et de l'étranger : Capitole de Toulouse (1953-1957), Scala de Milan (1958 et 1971), Salzbourg (1965), Glyndebourne (1967, 1969, 1971, 1972), Carnegie Hall (1965), Metropolitan (1976), etc.

Elle chante sous la direction des plus grands chefs d'orchestre : Paul Ethuin, Pierre Dervaux, Jean Fournet, Pierre-Michel Le Conte, Ionel Perlea, Georg Solti, Herbert Von Karajan, Lorin Maazel, Riccardo Muti, Riccardo Chailly, Colin Davis, Claudio Abbado, Seiji Ozawa, avec une reconnaissance particulière pour Georges Prêtre, avec qui elle chante entre autres Lakmé (1962). Elle reprend cette œuvre en 1968 sous la direction de Richard Bonynge avec Joan Sutherland, Gabriel Bacquier et Alain Vanzo.

On l'entend notamment dans le répertoire français : outre Mignon (1954), on peut citer Nicklausse dans Les Contes d'Hoffmann (1954), Malika dans Lakmé à Oran (1955), Mercédès dans Carmen, plusieurs rôles dans L'Enfant et les Sortilèges (dirigé par Maazel en 1961 et par Ozawa en 1979 à l'Opéra de Paris), Gontran dans Une éducation manquée (1965), Roméo et Juliette, Ascanio dans Benvenuto Cellini, Concepción dans L'Heure espagnole de Ravel, ainsi que de nombreuses opérettes.

Mais elle s'illustre aussi dans le répertoire italien et mozartien Rosina, Dorabella, Zerlina, Marcellina, Orsini dans Lucrèce Borgia, etc.

Elle collabore aussi à des émissions de l'ORTF de 1958 à 1970 et reçoit l'Oscar du chant en 1960.

De 1983 à 1996, elle enseigne au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, ainsi qu'à l'École normale de musique de Paris. Depuis sa retraite du CNSM, elle continue l'enseignement du chant en cours privé à Toulouse.

Elle explique ainsi sa découverte de la respiration qu'elle enseigne pour le chant : « Je suis asthmatique et c'est pour ça que j'ai découvert la respiration en accordéon, comme si nous disposions d'un bandonéon en guise d'appareil respiratoire ».

Liste des interprétations de BERBIÉ Jane
CompositeurType d'oeuvreOeuvreClassificationPhoto
OFFENBACH Jacques Opéra Orphée aux enfers [II]