Nouveau-né sur la scène musicale baroque, le Venice Baroque Orchestra a vu le jour en 1997 de la rencontre entre Andrea Marcon et l’Accademia di San Rocco. Dès sa création, cette nouvelle phalange s’est très symboliquement établie à la Scuola Grande de San Rocco, l’une des institutions culturelles vénitiennes les plus respectées – un véritable lieu de pèlerinage historique, dont les vénérables murs s’ornent des œuvres du Tintoret et résonnent encore de la musique des Giovanni Gabrieli, Giovanni Battista Griollo, Giovanni Picchi et Francesco Cavalli.
Devenu en peu de temps un acteur essentiel dans le champ de l’interprétation sur instruments anciens, le Venice Baroque Orchestra se consacre à la redécouverte d’un répertoire largement méconnu, celui de l’Italie des XVIIe et XVIIIe siècles, auquel il apporte tout le raffinement stylistique de l’école vénitienne. Conformément à l’esprit des pratiques instrumentales baroques, la taille et la composition de l’orchestre sont variables, épousant tantôt l’effectif réduit d’une formation de chambre, tantôt un format élargi comparable à celui de l’orchestre classique : une telle souplesse structurelle lui permet de s’aventurer sans limite dans la littérature nationale tant instrumentale que vocale, contribuant à la résurrection de maints chefs d'œuvre oubliés.
Au concert, l’orchestre a notamment donné les premières mondiales d’Orione de
Cavalli (La Fenice, 1998), de l’oratorio Le Triomphe de la poésie et de la musique de Benedetto Marcello (Milan, mars 2000), de Siroe de Haendel et de L’Olimpiade de Cimarosa (La Fenice, 2000). Au disque, il a déjà publié les Quatre saisons, un disque entièrement dédié à des concerti inédits de Vivaldi, en attendant la parution imminente de concerti de Locatelli, à ce jour jamais enregistrés.
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